Après s’être appuyés pendant des années sur un duo All-Star avec Chris Paul et Blake Griffin, les Clippers ont pris un virage à 180° en choisissant de miser sur un groupe plus équilibré, et ça se traduit dans les chiffres en attaque.
Alors qu’ils profitent actuellement de trois jours de repos complet, les hommes de Doc Rivers possèdent quatre joueurs à 11 points et plus, et au total, ils sont neuf à inscrire plus de 9 points par match ! Comme leader, on trouve Lou Williams avec ses 23.3 points de moyenne, mais les Lieutenants sont nombreux avec le nouvel arrivant Tobias Harris (19.4 pts/m), Austin Rivers (15.9 pts/m), Danilo Gallinari (15.2 pts/m), ou encore DeAndre Jordan (11.8 pts/m).
« On se partage la balle, et on a beaucoup de joueurs capables de marquer des points » rappelle Tobias Harris, qui vient d’arriver de Detroit. « Notre banc joue très bien, et c’est contagieux. Mais tout ça doit beaucoup à notre travail d’équipe, et il s’agit simplement de trouver le bon joueur et de s’appuyer sur celui qui met dedans. La circulation de balle est la clé. »
Mouvement et confiance
Neuvième de sa conférence avec seulement un revers de plus que le 3e, Minnesota, la franchise de Los Angeles fait partie des équipes en forme avec 7 victoires en 10 matches. Un bilan qui doit beaucoup à Doc Rivers, dont les systèmes permettent d’intégrer rapidement les recrues. Ce fut le cas en début de saison, et c’est à nouveau le cas depuis le départ de Blake Griffin.
« C’est juste du mouvement et de la confiance » résume le coach des Clippers, qui reprochait autrefois à Chris Paul de trop garder la balle. « Le ballon ne se fige pas. Tout le monde a confiance en les autres. On a un principe simple : si quelqu’un est chaud, on s’appuie sur lui. Mais même si vous avez la main chaude, il faut continuer de servir le joueur démarqué. Les gars aiment jouer comme ça. Tout le monde touche le ballon, et c’est bien. »
Cette confiance est aussi née des malheurs du début de saison avec les blessures de joueurs majeurs. Doc Rivers a responsabilisé des anonymes, les « two-way contract », qui ont des choses à prouver et ils ont saisi leur chance. Et quand les systèmes sont basés sur la circulation de la balle, tout le monde peut briller, surtout lorsqu’il n’y a plus de superstar.
« Ça ne fait aucun doute que c’est utile pour fonder un groupe » poursuit le coach dans le LA Times. « Si vous êtes démarqué et que la balle vous arrive, la prochaine fois, vous en ferez de même. Faire des passes est contagieux, et nos arrières le font. »
Septième meilleure attaque de la NBA et 9e à l’efficacité offensive, les Clippers arrivent lancés dans la dernière ligne droite et la fraîcheur et l’enthousiasme du groupe pourraient faire la différence.
« On joue à un super rythme » conclut le coach de LA. « On écarte le jeu. On pousse la balle en attaque. On marque après 3 ou 4 secondes en transition. Notre objectif est simplement de maintenir la pression sur la défense et de jouer simple. Et je pense que c’est ce qu’on fait. »
Les dix jours à venir seront peut-être décisifs avec des rencontres face aux Nuggets, aux Rockets et aux Pelicans, ou encore les Cavaliers. On saura alors si les Clippers ont la carrure du trouble-fête idéal à l’Ouest.