Le duo Simmons-Embiid sort le grand jeu pour résister à un immense Bobby Portis

Les Bulls avaient prévenu qu’ils n’allaient rien lâcher jusqu’à la fin de la saison. Les Sixers en ont fait l’expérience cette nuit en parvenant malgré tout à s’imposer à Chicago d’un tout petit point (115-116), mais que ce fut compliqué ! Derrière le match en carrière de Bobby Portis (38 points et 8 rebonds), les Bulls comptaient 5 points d’avance à 40 secondes du terme. Mais ni Joel Embiid (30 pts, 13 rbds et 5 pds), ni Ben Simmons (32 pts -record personnel-, 11 pds et 7 rbds), auteur de deux lancers-francs ultra clutch, n’ont lâché l’affaire pour arracher une 6e victoire de suite.

Outre leur envie de ne pas tanker, les Bulls avaient annoncé vouloir rajeunir leur cinq de départ. À côté de Kris Dunn, Cristiano Felicio a ainsi droit à sa première titularisation de la saison (Robin Lopez au repos). Le souci est que ces jeunes pousses connaissent une entame pas loin d’être catastrophique. Du moins, leurs adversaires démarrent très fort. Le chef d’orchestre Simmons ouvre les espaces et trouvent ses shooteurs, comme Redick ou Embiid, ou Saric lorsqu’il coupe au cercle. Parfaits dans leur exécution, les Sixers passent un 25-7 pour démarrer.

Portis, la rentrée fantastique

Le déclic survient pour les locaux avec la rentrée fracassante de Bobby Portis. Efficace autant sur le drive que pour mettre le couvercle au rebond offensif, l’intérieur donne un véritable coup de jus à son équipe. En scorant également à 3-points, il atteint rapidement la barre des 18 unités, alors que le reste son équipe en a inscrit 24… Avec lui, Denzel Valentine apporte son adresse dans les corners et voilà Chicago revenu au score. Beaucoup d’adresse et un rythme élevé pour cette première période.

Un match à une ou deux possessions s’installe. Dunn souffre également en défense quand Simmons et même McConnell décident de le poster en isolation. Le jeune coéquipier de Dunn, Lauri Markkanen, peut-être usé par son All-Star Week-end, est aussi à la peine niveau tir. Il compense par une grosse activité au rebond offensif. Chicago donne le sentiment d’être plus présent lorsqu’il faut bataille sur les ballons qui traînent, même si Embiid n’hésite pas à plonger sur une balle, quitte à écraser trois rangs de spectateurs, à la manière d’un Shaq à son époque.

Maladroits aux lancers, les Sixers se reprennent au meilleur moment

Les deux équipes s’échangent les tirs à 3-points alors que Portis s’invite à la fête, sur le catch and shoot. Le remplaçant est d’une justesse : pas un mauvais tir, toujours dans le bon rythme. Et il est aussi chaud dans le jeu que pour échanger des mots doux avec Trevor Booker. Le match gagne en intensité et en dureté. Chicago est dans une bonne phase jusqu’à un terrible ballon perdu du revenant Cameron Payne parfois très moyen dans ses prises de décision. Et tandis que Philly laisse des points en route sur la ligne des lancers, Chicago creuse un petit écart.

Sur un gros tir à trois points de LaVine, on pense même qu’il s’agit du dagger : + 5 avec une minute à jouer (115-110). Les Bulls ont beau mangé le chrono, ils ratent leur fin de match. Simmons et Saric s’arrachent pour aller au cercle. Puis Valentine, d’une étonnante nonchalance, rate complétement sa remise en jeu. Embiid (avec un pied dehors ? voire un retour en zone ?) coupe facilement la ligne de passe et Simmons obtient une faute. Malgré une grosse maladresse collective et personnelle, le rookie ne craque pas. Portis a une dernière occasion dessous et main gauche : c’est raté.

Sixième victoire de rang, d’un souffle, pour ces Sixers (31 victoires – 25 défaites) qui font un pas de plus vers les playoffs avant recevoir Orlando samedi. Le même soir, les Bulls (20v – 38d) rendent visitent aux Wolves pour les retrouvailles de LaVine avec son ancien public.