Comme les Pelicans, les Pistons ont choisi d’aller à contre-courant

Vingt-quatre heures après avoir secoué la NBA en transférant Tobias Harris, Avery Bradley, et deux choix de drafts pour récupérer Blake Griffin, Stan Van Gundy a pris le temps d’évoquer les raisons derrière cette décision.

« La chose la plus dure à faire dans cette ligue, c’est d’acquérir une star » a expliqué le président-coach de Detroit. « Que ce soit via recrutement pendant l’intersaison, ou via un transfert, c’est quelque chose de compliqué et vous avez peu d’opportunités de le faire. » 

Alors que son équipe reste sur huit défaites de suite et se situe actuellement à la neuvième place de la conférence Est, Van Gundy savait qu’il fallait du changement pour tenter d’accrocher les playoffs. Malgré les nombreuses blessures de Griffin pendant sa carrière, son potentiel était trop tentant pour ne pas sauter sur l’occasion.

« Il a été cinq fois au All Star, il a été dans les All-NBA Teams, et il n’a que 28 ans. Nous sommes conscients de son historique de blessures mais c’est un risque que nous étions prêts à prendre compte tenu de son talent, » expliquait-il. « S’il n’y avait aucun risque, Blake n’aurait pas été disponible. Donc nous prenons ce risque car nous ne sommes pas en position de signer une star cet été ou d’avoir un choix de draft dans le top 5. »

Pour Detroit, le jeu en vaut la chandelle

Après plusieurs au côté de DeAndre Jordan, Blake Griffin ne sera pas trop dépaysé puisqu’il partagera la raquette de Detroit avec Andre Drummond. Van Gundy ne se fait d’ailleurs pas de souci quant à l’acclimatation de Griffin. Pour Drummond, ce sera par contre une toute autre histoire.

« Blake est à 36% à 3-points, il est bon balle main, et il est à l’aise dans le pick & roll, en particulier entre le 4 et 5. Il était à l’aise aux côtés de DeAndre donc je ne pense pas qu’il aura des problèmes pour jouer avec Andre, » soulignait Van Gundy. « Pour Andre, il y aura forcément une période d’adaptation car toute notre attaque passait par lui depuis le début de la saison et ce ne sera plus le cas avec l’arrivée de Blake. Il sera également dans une position différente loin de la balle. »

Alors que toutes les franchises NBA sont à la recherche d’arrières et d’ailiers polyvalents, les Pistons ont donc décidé de prendre la voie tracée par La Nouvelle-Orléans en alignant deux intérieurs dominateurs. Pour Stan Van Gundy, ce choix n’était pas forcément la priorité de Detroit mais le contexte actuel a dicté cette nouvelle direction.

« On a conscience que la ligue est dominée par les joueurs extérieurs mais parfois vous devez aller à l’inverse de ce que font les autres équipes. Prenez les Tampa Bay Rays en baseball. Tout le monde était à la recherche de batteurs puissants, et ils ont construit leur équipe derrière des bons lanceurs et une grosse défense, et ils étaient compétitifs pendant des années, » explique-t-il. « Nous n’avons pas le luxe de faire les difficiles. Nous ne pouvons pas prendre la même direction que les autres équipes. On va être différent. Notre argent et notre talent sont concentrés sur nos intérieurs… et sur Reggie Jackson. »

L’avenir nous dira si Stan Van Gundy avait raison.