Est-ce qu’un trio Karl Malone – John Stockton – Dominique Wilkins aurait pu arrêter Michael Jordan au début des années 1990 ? C’est le genre de question sur laquelle vous pouvez vous écharper dans les commentaires et à laquelle on ne pourra jamais répondre. Pourtant « Nique » a bel et bien été drafté par le Jazz.
Mais voilà, retenu par Utah en 3e position de la draft 1982, il refuse d’évoluer chez les mormons et provoque son transfert en Géorgie. En lâchant John Drew, Freeman Williams et du cash, les Hawks réalisent le transfert de la décennie. Le deal conclu par le Jazz restera comme « l’un des plus pourris de l’histoire » peut-on lire dans le portait du Hawk par Mondial Basket.
« Ils voulaient que je joue ailier-fort mais je n’étais pas ailier-fort » tient-il à rappeler aujourd’hui dans les colonnes du Deseret News. « J’étais un ailier. À l’époque les ailiers-forts étaient grands, physiques, et je ne voulais pas en faire partie. »
On en reste donc au stade du fantasme, mais pour aller au bout de celui-ci, on aurait pu imaginer ce « Big Three » faire des misères dans la conférence Ouest. Et même aller chercher ces bagues qui manquent tant aux doigts des trois hommes.
« Jouer avec Stockton et Malone ? On aurait probablement gagné plusieurs titres. Pas ‘probablement’, on l’aurait fait, mais encore une fois chaque chose arrive pour une raison précise, et il faut faire avec les cartes qu’on a en main. Aller à Atlanta était une aubaine pour moi et je ne suis jamais parti. »
Mais il n’a jamais passé le cap des demi-finales de conférence, et le Jazz n’a jamais gagné de titre…