Minnesota ne s’est pas simplifié la tâche mais s’est finalement imposé sans contestation (121-104) sur le parquet des Lakers pour le dernier match de ce « Christmas Day ». Les Wolves ont dominé toute la rencontre mais ont parfois tiré leur volonté de poser le jeu jusqu’à la caricature. Face à des Lakers diminués, le talent et la force de frappe des Towns, Butler, Wiggins et autres Gibson était tout simplement de trop malgré les 31 unités de Kyle Kuzma. C’est déjà le dixième succès à l’extérieur de la troupe de Tom Thibodeau, seulement un de moins que sur la saison 2016-2017 toute entière !
Avec la cascade d’absents côté angelino, Kyle Kuzma n’a d’autres choix que de prendre les choses à son compte. Et le rookie répond présent pour s’imposer d’entrée comme le leader offensif de la soirée côté Lakers. Jimmy Butler lui répond en enchaînant cinq points dans le coin droit.
Le contraste entre les deux équipes est saisissant entre des visiteurs bien en place, inscrivant sept tirs consécutifs sans rien forcer, et des Lakers dans la précipitation, au bord du mode « poulet sans tête ». Entre un Jordan Clarkson à 1/8 et Jimmy Butler à 4/4, ce match up résume à merveille un premier quart-temps un rien échevelé. Mais à un même rythme, Minnesota exécute bien ses systèmes et fait la différence.
7/7 pour Jimmy Butler
L’écart atteint les dix points mais le mauvais passage du banc des Timberwolves fait fulminer Tom Thibodeau et descendre l’écart. Tyler Ennis fait un bon travail dans la gestion du tempo et il faut le retour des titulaires de Minny pour retrouver un avantage conforme à la physionomie du match (30-40). Butler reste au plus que parfait avec un impeccable 7/7 au tir !
Mais incapables de faire la différence, Tom Thibodeau et ses joueurs restent à la merci d’un run de Los Angeles, une de leurs spécialités maison. Et cela ne manque pas. Clarkson rentre enfin dans son match et Kentavious Caldwell-Pope démarre réellement le sien. En à peine quatre possessions, les Lakers relancent la rencontre et passent fugacement en tête pour ne plus être mené que d’un point au repos (52-53).
Paradoxalement, Minnesota semble toujours contrôler la rencontre sans pour autant faire le trou. Les Wolves abusent du tir extérieur comme dernier recours au terme d’une possession à rallonge. Karl-Anthony Towns est complètement oublié au poste bas et laisse exprimer sa frustration de devoir s’écarter derrière l’arc pour trouver des opportunités de scorer. L’opposition de style est toujours aussi manifeste avec des Lakers prêts à courir à la première occasion.
À ce petit jeu, Julius Randle s’amuse. L’intérieur amène son cocktail habituel d’énergie et d’intensité dans le jeu pour maintenir les siens. Il permet même aux Lakers de passer devant en début de quatrième quart-temps (83-82).
Du rythme et tout va mieux pour Minnesota
Mais les locaux ne tiennent pas longtemps les rênes. Enfin en mouvement, Towns se libère avec deux 2+1 consécutifs dont un gros dunk sur la truffe de Corey Brewer en contre-attaque. Dans un Staples Center qu’il connaît par coeur, Jamal Crawford (19 points en sortie de banc) y ajoute un peu de sa touche offensive pour passer un 16-4 logique et presque attendu. Avec un tempo élevé, tout est plus facile pour Minnesota, enfin en tête avec la barre des dix points d’avance dépassée.
Mais chassez le naturel, il revient au galop. Les visiteurs s’acharnent à vouloir jouer jusqu’à la 24e seconde de chaque possession pour conclure sur un tir tout sauf facile pour Butler ou Andrew Wiggins. Il faut tout le sang froid de Taj Gibson (23 points à 11/13) pour profiter de l’avantage de taille et mettre les siens définitivement les siens à l’abri. Les derniers instants offrent aux Wolves l’écart qu’ils auraient dû prendre bien plus tôt pour un succès de 17 points au buzzer.