Cette nuit contre les Suns, les Nets sont passés tout près d’un exploit dans le basket : gagner le match en étant outrageusement dominés au rebond. Avec Jarrett Allen et Quincy Acy tous les deux absents, le premier pour une blessure au pied, le second à l’aine, les hommes de Kenny Atkinson ont manqué d’un peu de taille pour écarter les Suns du cercle.
Résultat : Tyson Chandler s’est régalé avec 13 rebonds en 22 minutes, quand son remplaçant Alex Len en captait lui 15 en 25 minutes. T.J. Warren a lui aussi contribué avec 11 prises. “Il nous a vraiment fait mal”, disait d’ailleurs de lui Kenny Atkinson. “Il a pris quelques gros rebonds offensifs et on n’a pas réussi à la contenir. Devin Booker attire beaucoup l’attention.”
Au total, les Suns ont pris un total de 66 rebonds ! Soit tout simplement le 6e plus gros total dans l’histoire de la franchise (le record date de 1984 avec 74 rebonds).
Un “small ball” qui pèse dans la bataille sous le cercle
En face, les Nets n’ont pu capter que 44 rebonds, soit une différentiel assez terrible de -22. Et ce n’est pas la première fois que cela arrive. La sanction a été la même pour leur match perdu face aux Knicks, la première de la série de trois défaites en cours : 55 à 34. Brooklyn est tout simplement la franchise qui concède le plus de rebonds à l’adversaire : plus de 49 par rencontre ! Avec le 25e différentiel de la ligue avec 3.6 prises de moins que ses adversaires par match.
Pour D’Angelo Russell, 7 rebonds cette nuit et 4 en moyenne (son meilleur en carrière), la solution est simple : “Les arrières doivent venir aider.” L’enjeu du rebond est bien sûr collectif. Mais force est de constater que sur ce match, Kenny Atkinson a beaucoup moins sollicité sa paire Timofey Mozgov – Tyler Zeller, pas non plus des immenses rebondeurs dans leur carrière, par rapport au duo Chandler / Len. Résultat : les pivots new-yorkais n’ont pu capter que 9 rebonds à eux deux.
“Si vous regardez de près, nous avons quatre grands et ces quatre grands ont tous des minutes”, tempère le coach des Nets. “On doit assurer la rotation entre eux. Tyler (Zeller) n’a pas eu beaucoup de temps de jeu. Mais le positif est qu’il a joué beaucoup en playoffs. C’est pour ça que tu te sens à l’aise à l’idée d’avoir un gars comme ça dans ton équipe, il sait ce qu’on fait.”
Ce que ne dit pas Kenny Atkinson, c’est que le coach ne donne pour l’heure pas énormément de minutes à ses pivots et qu’il préfère aligner des cinq de plus petite taille. De quoi rendre la bataille du rebond plus difficile à gagner.