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Les blogs de la rédaction

« La NBA est un business » où les superstars gardent le pouvoir

Par  — 

Paul George. Kyrie Irving. Carmelo Anthony. Dwyane Wade. Voici quatre superstars. Quatre All-Stars de l’Est confirmés. Quatre membres de Team USA. Mais aussi quatre joueurs, sous contrat, qui ont annoncé cet été qu’ils avaient des envies d’ailleurs, et ils ont obtenu gain de cause. George, Irving, Anthony et Wade porteront un autre maillot cette saison, et c’est pour moi la preuve que les (super)stars gardent le pouvoir en NBA.

Ce qui est intéressant avec ces quatre joueurs, c’est qu’il s’agit de quatre situations différentes. Il y a d’abord George qui annonce dans son entretien de fin d’année avec les Pacers qu’il souhaite rejoindre les Lakers en 2018. C’est dans un an mais les Pacers ont paniqué, et ils l’ont envoyé illico au Thunder. Certes, on peut croire qu’Indiana a eu le dernier mot en l’envoyant ailleurs qu’aux Lakers, et en refilant la patate chaude à OKC, mais c’est bien George qui leur a forcé la main.

Irving, Anthony et Wade ont sacrifié plusieurs millions en partant

Ensuite, il y a Kyrie Irving. Lui aussi, lors de son entretien de fin d’année, a annoncé à ses dirigeants qu’il avait des envies d’ailleurs, pour voler de ses propres ailes. Sous contrat encore pour deux ans, il n’y avait pas urgence. Les Cavaliers ont pris leur temps, et l’ont envoyé à Boston, leur principal concurrent à l’Est. En lâchant sa « trade kicker » (« prime de transfert ») de 5.8 millions de dollars, le joueur a obtenu ce qu’il voulait, et même si Cleveland peut sembler gagnant dans le deal (Thomas, Crowder, Zizic, 1er tour de draft des Nets), ils ont finalement cédé à la volonté de leur meneur All-Star.

Ensuite, il y a le cas Melo. Lassé de louper les playoffs aux Knicks pendant que ses petits copains jouent le titre tous les ans, il a aussi demandé à ses dirigeants de partir. Il était même prêt à lâcher sa clause anti-transfert pour rejoindre les Rockets où évolue son pote Chris Paul. Les Knicks ne voulaient pas récupérer le contrat de Ryan Anderson, et ils lui ont demandé des plans B et C. Cette semaine, Melo a proposé Cleveland et OKC, et c’est finalement aux côtés de Russell Westbrook et Paul George qu’il jouera. Certes, il ne jouera pas à Houston, mais on a vu des destinations plus vilaines… Au passage, comme Irving, il a fait une croix sur une prime de transfert de huit millions de dollars.

Enfin, depuis cette nuit, Dwyane Wade est libre de tout contrat. Au départ, il n’était pas opposé au fait de rester aux Bulls. Comme il l’a si bien dit, il avait « 24 millions de raisons de rester à Chicago ». A 35 ans, une deuxième année de contrat à 24 millions de dollars, ça évite de trop réfléchir. Sauf que Jimmy Butler a été transféré, Rajon Rondo a été coupé, et forcément, Wade ne se voyait pas rester aux Bulls dans une équipe appelée à terminer dernière de la NBA. Même avec 24 millions en poche. Sans le dire ouvertement dans la presse, il a négocié son départ. Il a fait une croix sur huit millions de dollars, et le voilà libre de tout contrat prêt à rejoindre Cleveland, ou retourner à Miami.

Thomas, Cousins, Butler… ne sont pas encore des superstars

A l’arrivée, leurs employeurs ont cédé plutôt que d’entamer un bras de fer ou d’ignorer leurs requêtes. C’est pour moi ce qui permet de distinguer une star d’une superstar. Isaiah Thomas est une star, mais pas encore une superstar. Il n’a été qu’une monnaie d’échange et n’a pas encore le pouvoir de décider où il souhaite jouer. Il pourra le faire dans un an, et personne ne lui en voudra, éventuellement, de quitter Cleveland.

Transféré l’an passé des Kings aux Pelicans, DeMarcus Cousins n’est pas encore une superstar. Ni Jimmy Butler, même s’il ne doit pas regretter d’avoir quitté Chicago pour Minnesota.

En NBA, seules les superstars décident du nom de leur équipe, et c’est ce que je retiendrai de cet été complètement fou. Ce qui permet du même coup de relativiser les départs de LaMarcus Aldridge, Kevin Durant ou encore Gordon Hayward qui, eux, n’ont pas manqué l’occasion de choisir leur destin lorsqu’ils en ont eu la possibilité. Comme LeBron James en 2010, en 2014 et peut-être en 2018.

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