Beaucoup s’étaient indignés, en août dernier, de voir Anthony Randolph être naturalisé slovène à quelques semaines de l’EuroBasket. Un mois plus tard, le moins que l’on puisse dire est que le pari a été gagnant-gagnant pour les deux parties : la Slovénie a remporté la compétition et Anthony Randolph, comme son équipe, a particulièrement brillé.
Pour l’ancien joueur NBA, la tentation d’évoluer auprès de deux joyaux slovènes était trop grande.
« Mon agent Rade (Filipovich) nous représente, Luka Doncic, Goran (Dragic) et moi », explique Anthony Randolph dans une longue interview accordée à The Undefeated. « Je l’ai fait pour avoir plus d’exposition en jouant avec ces deux-là dans un tournoi majeur face aux meilleurs joueurs d’Europe et quelques unes des meilleures stars NBA. Mon entourage trouvait que c’était une bonne idée de jouer à ce niveau avec une équipe qui n’avait pas réussi grand chose dans ce tournoi jusqu’ici. »
Pourtant, dans un premier temps, l’américain Anthony Randolph, ancien porteur du maillot Team USA en 2015 lors des Pan American Games, pensait dire non. Il s’est fait convaincre par le staff slovène, dont l’ancien pivot et actuel secrétaire général de la fédération, Rasho Nesterovic, qu’il était la pièce manquante à cette équipe.
« Je suis en paix avec la NBA »
En revanche, l’intérieur du Real Madrid balaye l’idée qu’il ait pu toucher une prime pour porter le maillot slovène.
« Non je n’ai pas été payé. J’ai fait ça pour l’exposition et l’avantage d’avoir un passeport européen. Ça donne l’option au Real de signer un autre Américain, qui peut être la différence pour gagner des titres. Ça me permettra aussi de trouver un travail à l’étranger beaucoup plus facilement quand je serai plus vieux. »
Une manière de s’ouvrir le maximum de portes, alors qu’il a toujours la NBA dans un coin de la tête. Très proche de signer avec les Mavs l’été dernier, il avoue que c’est l’un de ses objectifs, même s’il n’en fait pas une obsession.
Impressionné par la culture foot en Europe, Anthony Randolph a malgré tout pris du recul avec la grande ligue.
« Je suis en paix avec ça. Tu ne peux pas vivre dans le passé. Peut-être que j’étais trop jeune à l’époque. Peut-être que j’aurais dû rester à l’école un peu plus longtemps pour être plus mature, pour me préparer au style de vie NBA. Mais je n’ai pas de regret. Je suis heureux là où je suis. »