Larry Brown défend le parcours de Semi Ojeleye

Observé de très près quand il avait intégré Duke avec Jabari Parker notamment, Semi Ojeleye (2m01, 22 ans) ne s’est jamais imposé avec Mike Krzyzewski et il avait finalement décidé de rejoindre une autre légende du coaching, Larry Brown, à SMU.

Transfert oblige, il a enchaîné avec une saison blanche, pour réellement commencer à jouer en 2016-2017 et il a impressionné avec 18.5 points, 6.5 rebonds et 43.1% de réussite à 3-pts de moyenne. Insuffisant aux yeux des scouts puisqu’il n’a été sélectionné qu’en 37e position de la Draft par les Celtics.

Pour Larry Brown, c’est le chemin emprunté par le joueur qui explique pourquoi de nombreuses équipes ont fait l’impasse.

« La manière avec laquelle la ligue regarde les joueurs qui restent 3 ou 4 ans en université reste quelque chose que je ne comprends pas », explique le coach champion en 2004. « C’est comme si ces joueurs étaient moins bons. Ne pensez-vous pas qu’un gamin de 19 ans va avoir la même discipline qu’un de 22 ans ? Ce n’est pas juste pour ces jeunes joueurs, qui désormais visent un nouveau contrat avant de savoir s’ils sont prêts ou non pour la ligue. »

Parti de SMU en 2016, Larry Brown n’a pas coaché Semi Ojeleye mais son œil d’expert a remarqué le potentiel d’un très bon élément. Les deux hommes ont gardé contact avant la Draft et Larry Brown a même passé quelques coups de téléphone pour trouver les meilleures opportunités pour son ancien poulain.

Finalement, il débarque à Boston…

« Je le voyais entre la 22e et la 35e place. Je pensais que Boston était la pire équipe pour lui », avance Larry Brown. « Je ne parle pas de la culture de l’équipe, ou du travail de Brad Stevens, mais avec déjà Jaylen Brown et Jayson Tatum, plus Gordon Hayward, sans oublier Jae Crowder, les chances sont maigres. »

Cependant, ses qualités en défense et à 3-pts pourraient coller parfaitement au jeu des Celtics.

« Semi a toujours été un bon shooteur. Il a un talent dans ce secteur, et pourtant je ne suis pas un fan du tir à 3-pts. J’ai donc essayé de lui faire bosser ses pénétrations, son jeu au poste. Et c’est un défenseur capable d’occuper plusieurs postes. »

Mais la concurrence et les ambitions de Boston sont tellement importantes qu’il semble difficile de l’imaginer avoir un réel temps de jeu pour montrer tout son talent. Ce n’est d’ailleurs même pas certain qu’il signe un contrat…