Avec les 15e, 20e et 26e choix en entrant dans la Draft, les Blazers avaient peu de chances de récupérer un joueur ayant un impact immédiat. Mais comme les Kings avaient décidé eux de continuer leur « opération jeunesse », Portland a réussi à mettre la main sur le 10e choix en lâchant ses deux premiers picks.
De quoi mettre la main sur Zach Collins, l’intérieur jugé le plus prometteur de la promotion.
Pourtant, l’ailier fort/pivot de Gonzaga est encore très jeune et le GM Neil Olshey prévient qu’il ne va pas révolutionner la franchise dès la saison prochaine. Tout comme l’autre intérieur, Caleb Swanigan, récupéré à la 26e place.
« La Draft n’est pas faite pour les corrections rapides », assure le dirigeant. « La Draft, c’est pour le long terme. Il s’agit des 12 à 15 prochaines années. Collins est une pièce avec laquelle on peut construire une équipe, pour rejoindre les autres gars de l’équipe. Il colle à leur trajectoire de carrière. Il fait des choses dont nous avons vraiment besoin mais, avant tout, nous essayons de construire notre effectif de la bonne façon. Si nous pouvons accélérer les choses, nous le ferons mais ce n’est pas notre intention, puisque nous voulons avant tout faire du mieux possible dans le modèle que nous nous sommes fixés ».
Avec Zach Collins et Caleb Swanigan, cela fait en tout cas deux intérieurs en plus dans une équipe qui possède pourtant déjà Jusuf Nurkic, Ed Davis, Meyers Leonard ou encore Noah Vonleh. Alors que la NBA tend de plus en plus vers le « small ball » et que Moe Harkless a le plus souvent assumé la fonction d’ailier fort dans le système de Terry Stotts, la présence de sept joueurs pour deux postes sera sans doute un problème.
On imagine d’ailleurs que Neil Olshey espère se débarrasser d’un ou deux contrats après avoir fait chauffer le chéquier l’été dernier. Cela permettrait d’alléger la masse salariale et de dégager du temps de jeu pour les deux rookies.
« C’est juste un basketteur de première catégorie », continue Neil Olshey sur Caleb Swanigan. « On parle d’un gars qui shoote à 45% de loin. Il était n°2 au niveau national au rebond défensif. Il peut mettre des coups, il est dur et il peut marquer poste bas. On parle sans arrêt du basket sans poste fixe et il est un de ces gars qu’on met sur le terrain et qu’on laisse juste jouer ».