Aucune rencontre n’est au programme aujourd’hui à Kayseri et Istanbul, l’occasion de faire le point après trois journées.
Dans le groupe A, l’Argentine (3v-0d) s’est déjà qualifiée pour les huitièmes de finale et peut aborder ses deux derniers matches sereinement. Surtout avec un Luis Scola à ce niveau (27,7 pts par match, deuxième meilleur marqueur de la compétition). La première place n’est pas pour autant assurée puisqu’elle doit affronter la Serbie lors de la dernière journée. Le choc vaudra le détour.
Les Serbes, justement, prennent un malin plaisir à dérouler face à aux « petits » (94-44 contre l’Angola et 112-69 contre la Jordanie), mais ont chuté face à des Allemands étonnants (81-82). Leurs deux dernières rencontres face à l’Australie et l’Argentine constituent donc des tests. Elles permettront de mieux la situer et de savoir si le revers subi face aux Allemands était davantage lié à la suspension de Milos Teodosic et Nenad Krstic ou plutôt à un vrai problème de niveau de jeu.
L’Allemagne (1v-2d), elle, ne semble pas avoir de genre de problème. Malgré l’absence de leur star Dirk Nowitzki, l’équipe de Dirk Bauermann a montré qu’elle pouvait jouer les yeux dans les yeux avec presque n’importe qui. Après une défaite de quatre petits points contre l’Argentine (74-78) et une victoire face à la Serbie, les Allemands, probablement fatigués après trois jours de compétition, ont chuté lourdement face à l’Australie (43-78). Avec ce jour de repos, ils pourront aborder les deux derniers matches avec une certaine fraîcheur, d’autant plus qu’ils doivent jouer l’Angola et la Jordanie.
Juste au-dessus, l’Australie (2v-1d), qui a frôlé la correction face à la Jordanie (victoire 76-75), tentera d’accrocher la deuxième place du groupe en battant la Serbie demain. Une mission tout sauf impossible pour Patrick Mills (15,7 pts et 4,3 pds), Aleks Maric (12,7 pts et 5,0 rbds) et David Andersen (12,3 pts et 8,3 rbds).
En bas de classement, l’Angola (1v-2d) doit battre l’Allemagne pour espérer décrocher le dernier ticket pour Istanbul. Quant à la Jordanie (0v-3d), elle paraît condamnée même si, mathématiquement, tout est encore possible.
Le Brésil tout proche de l’exploit
Dans le groupe B, Américains (3v-0d) et Brésiliens (2v-1d) ont offert au public le plus beau match du Mondial jusqu’à présent. Heureusement pour les États-Unis, Marcelo Huertas a manqué son dernier tir et ses lancers-francs, laissant Kevin Durant (27 pts et 10 rbds) et ses coéquipiers l’emporter 70-68. Le Brésil se relèvera-t-il de cette cruelle défaite ? Leur calendrier n’est pas un cadeau puisque la Slovénie et la Croatie sont au programme.
Quant aux Américains, cette première vraie opposition a dû leur faire du bien. Car ce ne sont pas les deux ballades face à la Croatie (106-78) et la Slovénie (99-77) qui les avaient préparés à affronter des candidats au titre lors de la phase finale. On ose à peine imaginer ce que vont donner leurs deux derniers matches contre l’Iran et la Tunisie. Gare aux éclats !
Derrière, Slovènes (2v-1d) et Croates (1v-2d) vont batailler pour tenter de ravir la deuxième place aux Brésiliens. La Slovénie, avec son beau collectif, a pris une option en s’imposant face à leurs cousins (91-84). Mais tout reste encore possible dans ce duel à trois.
En revanche, Iran (1v-2d) et Tunisie (0v-3d) ne sont pas au niveau pour viser la qualification en huitième de finale et n’ont plus rien à espérer de ce championnat du monde. En battant les Tunisiens 71 à 58, les Iraniens ont remporté le seul match à leur portée. Il s’agira maintenant pour ces deux équipes de ne pas exploser en plein vol face aux Américains.