Critiqué après les deux revers à domicile face aux Bulls, Brad Stevens avait besoin de reprendre la main sur la série. Pour cela, le coach des Celtics avait décidé d’opter pour le « small ball » en sortant l’intérieur Amir Johnson pour mettre l’extérieur Gerald Green. Un geste fort puisque Boston est archi-dominé sous les panneaux et c’est donc en sortant un intérieur que le coach des Celtics envisage de réveiller ses joueurs. La version verte du « cinq de la mort ».
« C’est un petit peu radical » reconnaissait Stevens. « Mais je pense que ce que je veux en attaque, et ce que veulent les joueurs, c’est écarter le jeu pour pouvoir shooter. En défense, sans deux intérieurs, le but était d’être athlétique et de sortir au large. Le tout en étant solidaires au rebond. »
Al Horford dans la raquette et quatre joueurs mobiles autour
Quelques minutes auront suffi à prouver que c’était effectivement la bonne solution. Green prend Nikola Mirotic en défense, et en attaque, il se place « en fer à cheval » avec trois autres coéquipiers. Seul Al Horford a un pied dans la raquette, et ses coéquipiers font circuler la balle et sont mobiles autour de lui.
Résultat, on retrouve le basket des Celtics avec des shoots faciles, des pénétrations pour créer les décalages, et les Bulls, certes privés de Rajon Rondo, ne voient pas le jour.
Bien sûr, ce choix risqué a aussi ses défauts. Sous les panneaux, au rebond, les Celtics ont souffert. En défense, il y a eu des trous d’air, et notamment de Green. Mais Boston a retrouvé son basket, et les 34 passes sur 41 tirs démontrent que ce changement a apporté la dynamique souhaitée.
Green, qui a multiplié les DNP cette saison, n’avait pas prévu de trop en faire, et sa sobriété est récompensée.
« Franchement, j’ai le sentiment de bien jouer avec Isaiah Thomas, et d’avoir même toujours bien joué à ses côtés » expliquait l’ancien dunkeur des Suns avant la rencontre. « Je ne vais rien faire qui ne soit pas moi. Je vais me concentrer sur le rebond, la défense et essayer d’être le joueur le plus athlétique sur le terrain. Je vais essayer d’avoir un impact des deux côtés du terrain, mais surtout en défense. Dans notre cinq, beaucoup de joueurs peuvent marquer, et je ne vais pas essayer de faire ça. »
Comment Chicago va répondre ?
Puisque le « small ball » a considérablement gêné les Bulls, Stevens insistera en faisant confiance à Terry Rozier. Les Bulls n’avaient pas prévu que Boston règle ses problèmes en jouant petit, à l’exception du deuxième quart-temps, les hommes de Fred Hoiberg sont apparus perdus, et sans idée.
Sans Rajon Rondo et avec un Jimmy Butler étouffé par Avery Bradley, Chicago n’avait plus rien à voir avec l’équipe des deux premiers matches. On attend désormais la réaction d’Hoiberg pour contrer le « small ball » des Celtics et surtout cette capacité à écarter le jeu au maximum pour piéger Robin Lopez et Nikola Mirotic.