Le 12 avril au soir, les Pacers voulaient écrire l’histoire. Paul George et sa bande rêvaient de se farcir les Cavs, qui depuis le retour du King enchaînent les « sweep » au premier tour des playoffs. Battu de 7 points au cumul des deux premières rencontres très serrées de la série, Indiana a bien pensé pendant 24 minutes avoir commencé à écrire le premier paragraphe de son livre d’or, menant de 25 points à la pause.
Les hôtes marchaient sur les champions en titre, PG13 enfilait les paniers, Lance Stephenson revenait trois ans en arrière et Myles Turner postérisait Tristan Thompson. Le Bankers Life Fieldhouse était en ébullition. Voilà pour le yin.
« Ce Game 4 sera un test pour la personnalité de cette équipe »
Le yang ? Un 3e quart-temps à 5/26, une deuxième période à 25% de réussite, une défense inexistante qui a laissé les Cavs shooter à 55% et LeBron James inscrire 28 de ses 41 points. Revenus « avec le sentiment que le plus dur était fait alors que nous devions leur enfoncer le couteau dans la gorge », dixit Paul George, les Pacers ont tout gâché. L’histoire écrite n’était pas celle souhaitée : jamais une équipe n’avait perdu en playoffs NBA en laissant filer une telle avance après la pause.
« J’ai rapidement vu en début de troisième quart-temps que nous perdions la main », concède Paul George, dépité. « Après quatre minutes au retour des vestiaires, Cleveland était en effet déjà revenu à -15. « Une fois encore c’est une question de confiance. J’ai confiance dans mes coéquipiers mais quand j’ai vu que nous étions en train de nous décomposer, j’aurais dû plus demander le ballon pour remettre tout le monde dans le rythme, retrouver des postions et une implication collective. Je n’ai pas été bon à ce moment-là. C’est à nous les joueurs de faire ce qu’il faut, c’est nous qui sommes sur le parquet, pas le coach. Je ne pointe personne du doigt car c’est une faute collective, on doit vraiment apprendre à mieux se parler pour savoir qui est où sur le parquet quand l’autre a la balle. »
Dimanche, Indiana doit s’imposer ou partir en vacances en redoutant une intersaison très agitée. La plaie ne sera pas facile à cautériser et Cleveland va vouloir achever la bête blessée.
« Ce Game 4 sera un test pour la personnalité de cette équipe : va-t-on se battre et remporter ce match ou va-t-on baisser la tête ? Nous allons voir qui va répondre présent. Je veux voir un état d’esprit de guerrier dimanche », assure Nate McMillan.