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La notion de « postes » va-t-elle disparaître dans le jeu NBA ?

A quoi ressemblera le jeu NBA dans les prochaines décennies ? Kobe Bryant pense qu’il pourra s’inspirer du jeu international. De passage à New York, plus précisément au mythique Rucker Park de Harlem pour le « World Basketball Festival », le joueur de Los Angeles s’est exprimé sur l’influence des joueurs internationaux sur la NBA.

Pour lui, l’arrivée dans la ligue des non américains a permis de créer une culture « hybride », où les joueurs de différentes tailles possèdent des qualités qu’on n’attend traditionnellement pas de leur poste « naturel ». Ces joueurs peuvent alors s’imposer partout sur le terrain.

Un jeu basé sur la polyvalence

L’idée est celle d’un jeu basé sur la très forte polyvalence, où les systèmes ne sont pas figés, et où la menace offensive peut émerger de n’importe quel endroit du parquet, par n’importe quel joueur. Les joueurs les plus grands peuvent alors dribbler, créer leur propre shoot face au panier et marquer à mi-distance. Les plus petits vont jouer de leurs qualités athlétiques pour rentrer dans la raquette.

L’ensemble de l’équipe produit un jeu où chacun peut couper à travers la raquette, se créer son propre shoot à mi-distance ou jouer poste bas, tout en disposant d’une excellente vision assurant une bonne circulation de balle.

Des Européens parmi les meilleurs exemples ?

Lorsqu’on pense à ce style de jeu, l’un des premiers joueurs qui vient à l’esprit est Dirk Nowitzki. L’Allemand, du haut de son 2m13, a su imposer son style. Il est capable de prendre des rebonds (8,5 par match en carrière). Il possède un bon jeu poste bas et à l’intérieur (il prend 4,4 shoots par match à moins de 3 mètres du cercle). Mais la plupart de ses points sont marqués à mi-distance et particulièrement au delà de 5 mètres, où il shootait à un très bon 46% la saison dernière.

Pau Gasol, de deux ans plus jeune, est un autre excellent exemple de ce type de joueur, possédant à la fois un jeu dos au panier et un tir extérieur très fiable. En vrac, des joueurs comme Peja Stojakovic, Boris Diaw ou encore Andrea Bargnani ont brillé ou brillent par leur polyvalence.

Une tendance de fond, y compris pour les joueurs US

Bien évidemment, les qualités que Bryant attribue aux joueurs internationaux sont partagées par nombre de joueurs américains, comme le duel Garnett/Gasol des dernières finales l’a montré.

Cependant cette tendance n’est pas limitée aux joueurs intérieurs. Bryant, en décrivant l’évolution, pense aussi à lui-même. Mesurant moins de 2 mètres, il capable de jouer en pénétration, de shooter de loin, mais aussi poste bas. C’est aussi statistiquement le meilleur passeur de son équipe. S’il est bien évident que le style de jeu de Phil Jackson favorise cette façon de jouer, force est de constater que Bryant en maîtrise parfaitement toutes les caractéristiques.

Il n’est par ailleurs pas anodin que deux des plus jeunes meilleurs joueurs de la ligue, LeBron James et Kevin Durant, sont aussi des joueurs hybrides. James est le joueur complet par excellence. Il est rapide, il sait dribbler, il excelle en pénétration, il est capable de prendre des rebonds, sa vision du jeu est excellente. Et il s’est amélioré sensiblement au shoot à mi-distance (tirant à 40% dans la zone à plus de 5 mètres cette saison). Il est capable d’utiliser ses qualités athlétiques pour contrer. Bref, il sait tout faire, et d’ailleurs c’est ce qu’il fait. On l’a vu jouer à quasiment tous les postes cette saison, depuis meneur jusqu’à ailier-fort en passant par arrière ou ailier.

Kevin Durant est lui aussi un joueur hybride. Du haut de ses 2m06, il a fait ses débuts en NBA en tant qu’arrière, avant d’être décalé en ailier, le poste plus « naturel » associé à sa taille. Mais lors du prochain championnat du monde, il faudra s’habituer à le voir évoluer au poste d’ailier-fort.

Des joueurs de plus en plus complets

Bien évidemment quand on parle de tendance, on n’affirme pas que la polyvalence soit uniquement associée aux joueurs internationaux. Magic Johnson, dès les années 80, a montré qu’on pouvait être grand et mobile, mener le jeu et jouer pivot durant le même match (voir le match 6 de la finale NBA 1980 contre les 76ers de Julius Erving). Par ailleurs, Ralph Sampson qui pouvait jouer ailier du haut de ses 2m24, ou encore Chris Webber, dans les années 90, ont participé à cette évolution.

Sur le plan collectif, le système en triangle cher à Phil Jackson (11 titres avec ce système…) prouve encore aujourd’hui que l’on peut se passer d’un véritable meneur de jeu (Ron Harper n’était pas un meneur…). Cette tactique mise sur la polyvalence de ses joueurs (Odom, Pippen, Kukoc, …) en favorisant les match-up au fur et à mesure du système.

S’il est bien clair qu’on n’arrivera jamais à un jeu où tous les joueurs sont interchangeables, force est de constater que le découpage en postes traditionnels aura de moins en moins de sens. Evans ou Rose ne sont pas des meneurs « classiques ». Granger est un 3 qui peut jouer poste 4. Iguodala est un arrière-ailier. Les commentateurs ont d’ailleurs bien perçu cette tendance en inventant les termes de « Point Forward », ailier disposant des qualités d’un meneur ou de « Combo-Guard », capable de jouer meneur ou arrière.

Une fois qu’on a intégré ce changement, il est possible de se concentrer sur l’essentiel : ce qu’un joueur sait faire et peut faire dans un système de jeu donné, sa production, ses forces et ses faibles sur le parquet. Les rebonds ne sont pas forcément l’apanage des intérieurs (Jason Kidd). Un intérieur peut shooter à 3 points (Channing Frye, 6ème meilleur tireur à 3 points de la saison). Les passes décisives peuvent être régulièrement distribuées par un ailier (LeBron James, 8,6 passes par match cette saison, 6ème au classement des passeurs). A partir de là, le talent du coach est d’utiliser au mieux les qualités des joueurs dont il dispose, et pas seulement de leur imposer de rentrer dans les systèmes « classiques ».

Au final, l’arrivée de joueurs de différents horizons a contribué à l’évolution du jeu NBA. Sans grande révolution, progressivement, le basket de la ligue évolue. Et il bénéficie de l’apport de nouvelles sources d’inspiration. Nous vous parlions récemment de la convergence entre les règles NBA et les règles FIBA, dans le sens de la NBA.

On le voit, et Kobe le reconnaît aussi : l’influence va dans les deux sens.

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