Après plusieurs saisons à être le leader offensif des Spurs, Tony Parker retrouve depuis deux ans un rôle moindre. Il n’a plus Tim Duncan à ses côtés, mais il doit désormais mettre en valeur Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge, et ça lui convient parfaitement.
« Franchement, je me sens chanceux car je joue et je prends du plaisir » explique le Français dans le San-Antonio Express News. « J’essaie simplement d’impliquer Kawhi et LA tôt dans le match pour qu’ils soient dans le meilleur rythme possible. C’est mon boulot désormais, et j’adore ce rôle. Je pense que ça fait partie de l’évolution d’une carrière, en vieillissant, que de s’adapter aux joueurs importants de l’équipe. »
Bientôt 35 ans et un physique qui tient le choc
Bien sûr, comme il l’a prouvé face aux Kings, TP est encore capable de prendre un match à son compte et de débloquer une situation. Il est moins rapide qu’auparavant et c’est plus compliqué de finir près du cercle, mais il demeure le meneur idéal pour les Spurs par son expérience, sa connaissance des systèmes, mais aussi cette capacité à s’effacer.
« Je me sens chanceux » répète TP à propos de ses petits pépins physiques. « Des gars ont des blessures bien pires. Genoux, tendons d’Achille, et des choses comme ça. Je joue depuis 16 ans, toute la saison avec les Spurs, puis chaque été les compétitions internationales. Vu ma manière de jouer, avec ma vitesse et mes pénétrations, et les coups que j’ai pris tellement de fois, je me sens vraiment très chanceux d’être encore là. »
À bientôt 35 ans (et oui, déjà…), il ne se prend plus la tête. Il joue, simplement pour le plaisir.
« Je ne m’attarde pas sur ce que les gens pensent que je devrais faire, ou sur le fait que je devrais être plus agressif. Je ne regarde pas vraiment tout ça. J’ai deux enfants, je suis occupé. (…) Je ne me concentre pas sur mes duels à venir face à Westbrook ou Curry car ce n’est plus mon boulot. Je veux simplement essayer de faire de mon mieux et de faire ce que Pop’ souhaite que je fasse. »
En fait, Tony Parker prend ce qu’on lui donne.
« Ce n’est pas mon boulot d’essayer d’être un scoreur, ou d’essayer d’être agressif. Je prends simplement ce qui se présente à moi. Parfois, je vais prendre trois, quatre tirs. Parfois, je vais en prendre 10. Ça dépend des matches, de Kawhi et LA, et de choses comme ça. »
Dimanche soir, face aux Kings, c’était « un match à 10 shoots ». Il les a pris, et San Antonio a renversé une rencontre mal embarquée.