Les Warriors frôlent la correctionnelle face aux Sixers

On s’est longtemps demandé dans ce match laquelle des deux équipes est un favori pour le titre et laquelle va une nouvelle fois rater les playoffs. Bousculés et malmenés notamment durant le troisième quart-temps où ils excellent en temps normal, les Warriors ont fini par nous faire mentir en s’imposant non sans mal face aux Sixers (106-104). Si Stephen Curry (29 points pour ses 29 ans) a retrouvé de l’adresse dans les moments clés, c’est bien Draymond Green et son activité de tous les instants (20 points, 8 rebonds, 8 passes, 6 contres et 4 interceptions !) qui a été le plus décisif. Son vis-à-vis rookie, Dario Saric, a pourtant une nouvelle fois été éblouissant (25 points, 7 rebonds, 6 passes, 3 interceptions et 2 contres !), bien aidé par ses compères intérieurs, Jahlil Okafor (22 points) et Richaun Holmes (14 points). Philadelphie est passée à deux doigts d’infliger une quatrième défaite de rang aux Warriors.

Ces derniers sortent pourtant d’une « longue » période de repos. Surtout leurs cadres, qui n’ont pas joué à San Antonio. Les chiffres sont sans équivoque : lorsque cette équipe bénéficie de plus de deux jours off, elle est injouable. Mais Saric, Okafor et les autres ne sont pas venus ici pour jouer les figurants. Ce sont bien eux qui prennent le meilleur départ en imposant leurs muscles dans la raquette (6-13). Klay Thompson remet un peu d’ordre avant que son acolyte Curry ne l’imite. Saric aussi, fait valoir son adresse de loin en scorant sur la tête de Javale McGee (25-27). Sérieux, appliqués et adroits, les Sixers rentrent bien dans ce match.

Golden State peine à imposer son rythme. Curry rate un paquet de bons tirs dans le second quart-temps. Son adversaire direct, T. J. McConnell, lui, se promène dans la défense pour trouver ses partenaires. À l’image de ce caviar pour un Gerald Henderson, seul derrière l’arc (54-57). On s’imagine déjà que si Phila fait bonne figure jusqu’ici, elle ne résistera pas à la déferlante Warriors dans le troisième, un scénario vu et revu.

Le nouveau show Saric

C’est tout l’inverse ! Tandis qu’Okafor, une fois n’est pas coutume, aligne les bonnes actions défensives (4 contres), son coéquipier Saric rentre dans la zone : à six mètres, dans le back-door ou encore à trois points, le Croate est on fire (62-73). De quoi rendre dingo Green… Les Warriors eux bafouillent leur basket. Faute offensive sur un écran, passe dans le mauvais timing, tirs ratés, même les lancers-francs… Tout le contraire des Sixers qui affichent une belle confiance. Timothé Luwawu-Cabarrot termine une contre-attaque, puis profite d’un boulevard ouvert par la défense adversaire (69-81). Dans la foulée, Matt Barnes envoie sa passe vers Thompson dans les tribunes. Cette séquence est symptomatique. On a rarement vu les Warriors déjouer à ce point sur une aussi longue période, qui plus est à domicile. Malgré les éclairs défensifs de Green, Holmes en profite pour claquer un gros dunk puis Covington sanctionne à trois (74-89). L’Oracle Arena, comme son équipe, est sonnée.

Luwawu-Cabarrot répond à Curry dans le money time !

Dans l’ultime période, Curry finit par lâcher son bras. Son adresse, couplée à l’activité défensive de David West et surtout de Green, en train d’éteindre Saric, permet de passer un 17-4. Mais quand Curry score à nouveau de loin, la surprise du chef Luwawu-Cabarrot lui répond et redonne l’avantage à son équipe (98-99) ! Curry et Barnes en remettent une couche derrière à trois points. Une fois encore, les jeunes Sixers ne se laissent pas abattre.

Saric sur le floater puis Luwawu sur un drive fort ramènent les leurs (104-103) à une minute du terme. Mais ce filou de Green obtient deux lancers-francs, comme il a fait une bonne partie de la soirée, qu’il convertit. Le dernier dunk raté par Barnes en contre-attaque derrière ne changera rien à la donne. Toute petite victoire de Golden State mais victoire quand même.

https://www.youtube.com/watch?v=D1pOWBH1Jw0

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.