Le duel des étoiles entre Gordon Hayward (29 points) et Giannis Antetokounmpo (33 points) a bien eu lieu. Mais collectivement, il n’y a pas eu photo entre le Jazz qui a maîtrisé son sujet tout au long de la rencontre face à des Bucks en souffrance en l’absence de Jabari Parker (95-109). Michael Beasley (22 points) a bien tenté de compenser, mais le Grec et lui n’ont trouvé aucun soutien derrière eux : pas un autre Buck à plus de 10 points ! En plus de ce manque de ressources offensives, Milwaukee a péché pour protéger l’accès au cercle. Gobert (15 points, 16 rebonds et 3 contres), Favors (19 et 7), Hayward et les autres ne se sont pas faits prier pour s’imposer dans la peinture.
Dans ce match entre deux équipes aux effectifs (quasi) inchangés durant la période de transferts, Milwaukee démarre le mieux. Dans la foulée de son premier All-Star Game, Giannis est déjà très en vue. Il aspire tous les rebonds et score les cinq premiers points de son équipe. Beasley l’imite bien en marquant, dans le périmètre et sur le drive, six points de suite à son tour. 11-3 pour Milwaukee après trois minutes : temps-mort du Jazz, endormi. Il suffit que Hayward dunke gentiment à deux mains sur la tête du Grec pour qu’Utah se mette en marche. Le réveil est brutal pour les Bucks. Hill à trois points, Gobert qui envoie Favors au alley-oop, avant de scorer lui-même… Utah repasse devant (13-18) alors que Milwaukee ne parvient plus qu’à marquer sur lancers-francs.
Où sont les autres Bucks ?
Face à un Monroe dépassé en défense, et qui s’emmêle les pinceaux en attaque, les intérieurs de Salt Lake City se régalent. C’est là l’une des grosses différences entre les deux équipes : Milwaukee manque terrible d’une tour de contrôle dissuasive. Antetokounmpo peine également à tenir Hayward qui, sur le back-door, file au dunk sur la passe lobée d’Ingles (15-23). Déjà 20 points dans la peinture pour Utah… L’écart de 9 points après 12 minutes (27-36) va se maintenir tout au long de la partie.
Le second quart-temps est marqué par beaucoup de déchets des deux côtés : tirs ratés, balles perdues… Tandis que Jason Terry devient le plus vieux Buck de l’histoire, Middleton rentre l’un de ses rares shoots du match, à trois points en transition (40-50). Beasley continue de scorer comme il sait le faire, mais Milwaukee ne réalise aucun stop. Tout le contraire du Jazz qui touche, dévie un nombre incalculable de passes adversaires. À la pause, toujours +13 pour les visiteurs (46-59).
Utah en contrôle mais Gobert s’énerve
Beasley poursuit son chantier offensif dans le périmètre. Hill et Hayward, se créant leur propre shoot, lui répondent bien (55-67). Ce match donne globalement le sentiment d’un long échange panier-panier. Image rare dans cette troisième période, sur un drive hyper-athlétique, Giannis score avec la faute de Johnson tout en s’empalant sur Gobert. Le Français, pensant sans doute récolter la faute injustement, s’énerve et va toucher l’arbitre. Faute technique automatique. Quelques possessions plus tard, quand ce même Grec score derrière l’arc, Ingles lui rend dans la foulée (69-84).
Moins bons dans leurs rotations défensives et dans la dissuasion, Milwaukee ne parviendra pas à enchaîner ce run pour tenter de recoller. Utah garde le contrôle jusqu’au bout dans un vrai-faux garbage time où les titulaires restent sur le parquet jusqu’au bout. On imagine que l’objectif était de retrouver du rythme après la longue trêve du all-star week-end.
Cette victoire permet à Utah de reprendre la quatrième place à l’ouest aux Clippers. Il tentera d’enchaîner dimanche dans un gros match à Washington. Le même soir, Milwaukee accueille les Suns.