Indigents en attaque, les Bleus chutent face au Canada

L’équipe de France a débuté sa tournée nord-américaine par une défaite 69-58 face au Canada.

Privés de Nicolas Batum (malade), les Bleus n’ont jamais réussi à trouver la bonne formule en attaque, terminant la rencontre à 34 % de réussite aux tirs (21/61) et 17 balles perdues (8 pour le seul De Colo).

Il faut dire que les Canadiens ont parfaitement défendu, imposant aux Français un combat physique d’un tout autre niveau que celui proposé par la Tunisie le week-end dernier.

« C’est le jeu typiquement nord-américain, avec une agressivité très élevée, où les joueurs, même lorsqu’ils sont un peu débordés, luttent pour revenir et vont chercher les balles dans les mains », a expliqué Vincent Collet après la rencontre en estimant que son équipe avait « souvent fait l’erreur » de vouloir surpasser son adversaire en dribble au lieu d’écarter le jeu avec des passes.

C’est dommage, car la défense française avait tenu bon en permettant à la France de revenir à 49-49 à l’entame de la dernière période. Le bon passage français aux deuxième et troisième quart-temps était notamment marqué par l’excellente entrée de Yannick Bokolo, véritable sangsue sur le meneur adverse. Outre ses 14 points et 5 rebonds, l’arrière du BCM Gravelines, par son envie, donnait ainsi le ton dans la moitié de terrain des Bleus.

Sauf que les Canadiens avaient encore du jus après 30 minutes. Jermaine Bucknor (15 pts) enfilaient trois paniers à trois-points tandis que les Bleus manquaient de nombreux lancers-francs (11/21 au total), ce qui permettait au pays hôte de creuser l’écart (12-0 en 5 minutes) pour finalement l’emporter de onze points.

« Nous avons été trop gentils, regrettait Boris Diaw en conférence de presse. Notre équipe est jeune et beaucoup ne sont pas habitués à jouer ce type de matches. »

Heureusement pour Vincent Collet, c’est justement à cela que servent les matches de préparation. Acquérir de l’expérience et se servir de ses erreurs pour progresser.

Mais l’entraîneur des Bleus sait aussi que son équipe ne pourra pas aller bien loin au championnat du monde avec un jeu aussi stérile.

« En attaque, c’est insuffisant, il faut qu’on arrive à trouver davantage d’alternance, reconnaissait-il. Je l’avais déjà vu contre la Tunisie : quand Nicolas n’était pas sur le terrain en première mi-temps, on avait déjà moins d’aisance et moins de fluidité. On sait qu’il est très important. »

Le gros point noir reste néanmoins le secteur intérieur. La prestation d’Alexis Ajinça – trois petites minutes (0 pt à 0/4 aux tirs) en début de match et puis s’en va – résume assez bien la situation.

« Il faut que nos grands nous soient utiles (ndlr : 0/10 aux tirs pour Mahinmi-Ajinca). (…) S’ils ont du mal à scorer, il faut absolument qu’ils se dévouent au service de la collectivité. C’est indispensable. »

Espérons pour l’équipe de France que les vœux de son entraîneur soient entendus. Et le plus tôt possible serait le mieux.

Réponse dès ce soir avec la revanche. Même heure, même salle.

Les marqueurs

Canada : Kepkay 3, Bell, Bucknor 15, Brown 10, Famutimi 7, Doornekamp 5, Sacre 4, Shepherd 8, Kendall, Anthony 8

France : Causeur 3, Koffi 4, Lombahé-Kahudi, Bokolo 14, Pietrus 2, De Colo 11, Diaw 12, Traoré 6, Mahinmi 2, Jackson, Ajinça, Gélabale 4

La feuille de stats

Une salle quasi vide