Si l’on met de côté ses deux premières saisons où il ne jouait même pas 15 minutes par match, Andris Biedrins reste sur l’une des pires saisons de sa carrière sur le plan individuel (33 matches : 5 pts, 7.8 rbds et 1.3ct en 23 minutes).
Tout au long de la saison, Biedrins a essuyé de nombreuses critiques, notamment de la part de Don Nelson, son propre coach, qui a ironisé plus d’une fois sur les lacunes de son pivot aux lancers-francs (4/25 soit 16% de réussite).
Pour ne rien simplifier, Biedrins en veut également au staff médical des Warriors de ne pas avoir pris les dispositions nécessaires lors de sa blessure aux abdominaux. Bref, c’est l’amour fou.
Du coup, cet été, il a décidé de s’entraîner seul, en Lettonie, son pays natal. Interrogé par un journal local, Biedrins a livré une interview très franche et une chose est certaine, ses coéquipiers vont beaucoup apprécier.
« Mes coéquipiers sont des égoïstes »
« Ce que je peux vous dire, à propos de notre équipe, c’est que la plupart de mes coéquipiers sont des égoïstes. Mais que puis-je faire ? C’est important d’avoir de bons vétérans autour des rookies et des jeunes. A l’heure actuelle, je dirais que je n’ai pas une relation bonne ou amicale avec un seul de mes coéquipiers. Je n’ai aucun problème avec eux non plus, et je ne pense pas que quelqu’un ait un problème avec moi. Bien sûr, nous ne sommes pas des modèles, mais notre relation est professionnelle et nous pouvons travailler avec succès. »
Interrogé ensuite sur sa décision de partir s’entraîner seul, là encore, Biedrins ne mâche pas ses mots et en profite même pour régler quelques comptes avec le staff des Warriors.
« Mon agent et moi avons décidé de faire à notre façon. C’est un risque mais en même temps, après ma première blessure en début d’année, les Warriors ont dit que je n’avais rien de spécial. Quand j’ai dû subir une opération, mon agent et moi étions un peu déçus, nous pensions depuis le début que, peut-être, l’opération était la meilleure solution. La franchise a naturellement tout essayé pour me maintenir sur le terrain, car une opération aurait été synonyme de fin de saison. Après la première blessure, nous avions le sentiment que l’équipe me faisait reprendre trop tôt, nous avons donc décidé d’écouter nos propres médecins et experts et de suivre notre propre chemin. »
La saison est encore loin de débuter mais il semblerait que l’ambiance soit déjà électrique du côté de Golden State.Les nouveaux propriétaires qui, soi dit en passant, ont dû verser la plus grosse somme de l’histoire de la NBA pour racheter ce club (450 millions de dollars), seront certainement ravis de lire cette interview.
Suite à ce rachat, on ne sait d’ailleurs toujours pas si Don Nelson sera encore le coach des Warriors la saison prochaine, mais on imagine aisément que le pivot Letton ne serait pas contre un changement à ce niveau là.
En attendant, Biedrins touchera un peu moins de 10 millions la saison prochaine et les fans des Warriors attendent de lui qu’il justifie son salaire et c’est peut-être le seul point sur lequel Biedrins et les Warriors sont d’accord.