Toujours sans Embiid, les Sixers viennent à bout d’un énorme Cousins (46 pts)

Les Sixers n’en finissent plus de surprendre ! Toujours privés de Joël Embiid et menés de 16 points en 2e quart, les joueurs de Philly ont arraché la victoire au nez et à la barbe des Kings d’un DeMarcus Cousins intenable (122-119). Expulsé pour une 6e faute très sévère et sifflée très tardivement alors que Sacramento revenait en trombe dans le final, le meilleur joueur de la semaine plante 46 points (11/16 aux tirs, 20/22 aux lancers) ! Insuffisant pour offrir une 20e victoire aux siens cette saison. En l’absence d’Embiid, Brett Brown a réussi à diluer la menace offensive dans le collectif avec brio. Aux côtés de Robert Covington (23 pts, 10 rbds), Jahlil Okafor (15) ou Nick Stauskas (16), on retiendra aussi la belle prestation de Dario Saric en sortie de banc avec ses 17 points (8/11 au tir), 5 rebonds et 6 passes.

Philly résiste

Les Sixers semblent apprécier les défis. Alors qu’ils restaient sur deux revers, le dernier en date à peine 24h plus tôt à Chicago, les coéquipiers de Sergio Rodriguez, toujours sans Embiid préservé à cause de ses soucis au genou, décident de se compliquer la tâche en passant (encore) complètement à côté de leur premier quart (21-35). 12 minutes au cours desquelles DeMarcus Cousins réalise un véritable récital, plantant 18 points à 6/7, avec des paniers de plus en plus compliqués. L’écart passe même à +16 au cours du 2e quart lorsque Cauley-Stein et Tolliver de loin s’en mêlent (30-46). Philly ne trouve pas de rythme, et il faut attendre le réveil du duo Stauskas-Covington pour redonner vie à la franchise de Pennsylvanie. Juste avant la pause, Covington, malgré un départ compliqué, et Rodriguez, tous deux à 3 points, redonnent espoir au Wells Fargo Center qui en avait bien besoin (48-55).

Le Saric Show pour passer devant

Mais ces Sixers ont plus d’un tour dans leur sac. Et après avoir scoré à 19 reprises en première mi-temps, ils vont rectifier le tir de fort belle manière dans le seul 3e quart en trouvant la mire à 17 reprises. Dans un style plus académique mais tout aussi efficace, Okafor fait le job et met les siens sur la bonne voie avant de laisser le soin à Stauskas grâce à deux paniers à 3 points de suite puis Covington, toujours de loin, de réduire l’écart (67-73). SacTown se perd et le retour de DMC n’y change rien. Saric, déjà auteur d’un bon passage en première mi-temps, brille à nouveau avec un 3 points, un hook suivi d’une passe aveugle en transition pour Convington à l’intérieur. Le Croate ne s’arrête pas en si bon chemin et fait décoller Afflalo sur l’action suivante pour mieux servir Noel au dunk pour faire passer Philly devant (80-78). Impossible n’est certainement pas Sixer à en voir le nouveau missile derrière l’arc de Covington puis sa passe de quarterback en toute fin de période pour Henderson qui conclut le 3e acte d’un dunk au buzzer (90-85).

Boogie Down

Les fans de Philly ont retrouvé le sourire mais l’équilibre demeure fragile. Ainsi, Cauley-Stein (17pts, son record cette saison) et surtout DeMarcus Cousins se font un malin plaisir à retarder l’échéance. Alors que Dario se fend d’une sublime no look pass pour Okafor qui décale Stauskas à 3 points et que Boogie prend sa 5e faute après une faute offensive sur Noel, on se dit que le vent est en train de tourner pour de bon. Surtout lorsque Covington marque à nouveau de loin (108-99). Mais c’était mal connaître la détermination de Cousins, qui répond avec deux paniers à 3 points, et six lancers de suite qui ramènent les Kings à 114-113. Tout est relancé, SacTown croit avoir fait le plus dur, mais Cousins est rattrapé par la patrouille au pire moment, sanctionné pour une « reaching foul » sur Henderson. Une faute sifflée très tardivement, au moment au Sacramento récupérait un ballon perdu en contre-attaque, comme si l’arbitre voulait innover en instaurant la règle de l’avantage.

Fou de rage, DMC ne s’en remettra pas, les Kings non plus d’ailleurs, même si au jeu des lancers et des temps morts, ils s’offriront une ultime chance d’égaliser à la dernière seconde par Aflalo, dont le tir ouvert dans le corner ne trouvera que le cercle.