JVG n’est ni le premier ni le dernier à penser que le Heat a une chance de battre le prestigieux record des Chicago Bulls qui, en 1995-96, avaient remporté 72 de leurs 82 matchs en saison régulière (relire la rétro sur cette incroyable saison).
Toutefois, Van Gundy n’envisage pas simplement que le Heat puisse battre ce record, il en est persuadé. Pour lui, les autres équipes peuvent déjà penser à leurs prochaines vacances, le Heat va tout écraser sur son passage, et aucun record ne survivra. Pour Van Gundy, il y aura un avant et un après 2010.
« Ils vont battre le record de victoires sur une saison, » a affirmé Van Gundy au Miami Herald. « Et je pense qu’ils ont aussi une chance de battre le record de 33 victoires consécutives des Lakers (en 1971-72). Seuls les Lakers ont une petite chance de les battre sur une série de playoffs. Ils ne perdront jamais deux matches consécutifs cette année. »
« Ils ont composé un effectif bien meilleur que ce que n’importe qui pouvait espérer. Maintenant, il n’y a plus de bon moyen pour les arrêter. On ne peut pas les arrêter. Ils sont indéfendables. Ils sont tout simplement trop bons, ils ont ajouté de bons shooteurs, ils sont si polyvalents qu’ils vont marquer à volonté. »
« Avec Erik Spoelstra au poste de coach, ils vont faire partie des 3 meilleures défenses de la ligue. Les 29 autres équipes feraient mieux d’espérer que le lockout leur fasse gagner une année. »
Du pur Jeff Van Gundy qui a peut-être tendance à oublier que le Heat version 2010 n’a pas encore passé une seule seconde sur le parquet, et que les 72 victoires ne seront pas si faciles à approcher même si cela n’est pas impossible.
On y a souvent cru dans les dernières années, parfois trop. Le meilleur exemple reste Dallas en 2006-07. Avec une saison à 67 victoires, les Mavs n’occupent finalement « que » la neuvième place des meilleurs bilans de l’histoire de la NBA.
Le Heat a certainement les moyens de battre ce record, en tout cas sur le papier. Mais n’oublions pas que les Bulls, après 44 matches, avaient déjà atteint le total de 41 victoires. Pour le Heat, le début de saison pourrait leur faire défaut car ils n’ont pas encore d’automatismes et surtout, ils n’ont encore rien prouvé. Même si la magie opère, c’est peut-être un peu tôt pour parler de ce record. En revanche, après deux ou trois saisons à jouer ensemble…
Quoi qu’il en soit, qu’il le batte ou pas, le Heat peut d’ores et déjà tirer un précieux enseignement de ce record. Rappelez-vous, c’était le slogan des fans des Bulls durant les playoffs de 96 :
« 72 wins don’t mean a thing without the ring »