20 triple double en une saison. Dans l’histoire NBA, seuls deux joueurs avaient réussi telle performance : Oscar Robertson… à cinq reprises et Wilt Chamberlain, deux fois. Depuis cette nuit, un troisième joueur l’a fait et ce n’est autre que Russell Westbrook, auteur de son 20e triple double face aux Kings : 36 points, 11 rebonds, 10 passes et 4 interceptions.
En termes d’activité, le meneur du Thunder impressionne de soir en soir sur le terrain. Omniprésent dans le jeu du Thunder, il reste le maître de la destinée de son équipe, capable de la hisser au sommet, comme de signer son arrêt de mort. Cette nuit encore, la star d’Oklahoma City a montré deux visages : celui d’un joueur brouillon, trop rapide pour lui-même en première mi-temps et celui de l’homme décisif en deuxième mi-temps, capable de tous les coups de chaud et de contrôler le jeu.
« La deuxième mi-temps de Russell était phénoménale. » a confirmé Billy Donovan, son entraîneur. « Il était vraiment efficace, que ce soit dans le scoring ou la passe. »
Du très bon et du très mauvais
Étrangement, c’est pourtant lors de la première mi-temps que le Thunder a dominé Sacramento (59-46 en 1ère mi-temps, 63-72 en 2ème). Comme si l’icône d’Oklahoma City et son équipe ne parvenaient pas à se synchroniser.
« Nous avons concédé 39 points dans le dernier quart-temps », a détaillé Billy Donovan. « Nous sommes chanceux d’avoir gagné. Les choses que nous avons faites en fin de match finiront par nous faire perdre. »
Cette nuit, outre ses sept balles perdues, un total à pondérer avec son emprise sur les possessions (36% des ballons sont passés par lui, 2e ratio après les 40% de DeMarcus Cousins), Russell Westbrook a terminé la rencontre avec un ratio négatif (-1), la troisième fois de la saison pour lui lors d’une victoire de son équipe.
Il n’est pas question de dire qu’il fut nuisible à son équipe, simplement qu’il y a des signes évidents qu’il peut encore progresser dans sa compréhension du jeu et dans sa gestion du rythme.
Une omniprésence offensive, de vraies absences défensives
Face aux Kings, le meneur a ainsi pris 7 tirs dans les 7 premières secondes de possession, heureusement dans un bon soir (57%) et autant avec 7 dribbles ou plus, là avec moins de réussite dans ces situations (43%). S’il a distribué les 2/3 des passes décisives de son équipe lorsqu’il était sur le terrain, il a aussi perdu la moitié des ballons à lui tout seul. Or, Sacramento a scoré 23 points sur les pertes de balle du Thunder en sa présence, le deuxième plus gros total après Victor Oladipo (27). Pis, il n’a contesté que deux tirs sur l’ensemble du match, tous à trois-points.
Malgré tout, et contrairement au match précédent, Oklahoma City repart cette fois avec la victoire et la performance globale de Russell Westbrook est loin d’y être étrangère, notamment avec ses sept points de suite dans la dernière période et son interception en fin de match. Simplement, le meneur du Thunder a le don de se compliquer la vie alors qu’il a tout le talent du monde pour se la rendre plus facile, et celle de son équipe avec.