Nick Young, rayon de soleil des Lakers

Si les résultats des Lakers sont en chute libre avec seulement deux victoires sur les dix derniers matchs, Nick Young est lui en pleine forme : sur les huit dernières rencontres, il tourne à 56.2% de réussite derrière l’arc avec 36 réussites sur 64 tentatives. Dans l’histoire de la franchise, jamais aucun Laker n’avait réussi autant de trois-points sur une telle série de matchs, de quoi réconforter l’ancien renégat du club.

« C’est un honneur » a t-il répondu au LA Times après la défaite face aux Raptors. « C’est une chance de faire ça. Je ne le savais pas avant le match. C’est simplement grâce à mes coéquipiers et la confiance du coaching staff en moi. »

Luke Walton : « Nick laisse venir à lui la majeure partie de ses shoots »

Auteur d’un brillant 7/9 derrière l’arc face à Toronto, Nick Young continue sur sa très belle lancée, seulement ponctuée d’un trou d’air face au Jazz, le 27 décembre dernier (0/4 de loin). Pour le moment, l’arrière garde la tête froide et continue simplement de travailler.

« Je ne veux pas me porter la poisse », a t-il déclaré un jour plus tôt. « Je fais des sessions de tir supplémentaires chaque jour après l’entraînement. Je joue avec confiance. Je pense que c’est le plus important pour moi. »

Après deux saisons galères sous les ordres de Byron Scott, Nick Young revit avec Luke Walton. Ce qu’on pouvait interpréter comme une éclaircie lors du début de saison est bien le renouveau d’un joueur aussi talentueux que fantasque. Dès cet été, le nouveau coach des Lakers avait encouragé le joueur.

Cinq mois plus tard, Nick Young est toujours aussi concentré sur sa tâche, sans forcer.

« Ce dont je suis le plus fier au sujet de Nick, c’est qu’il laisse venir à lui la majeure partie de ses shoots avec le cours du jeu », a souligné Luke Walton. « Il fait vraiment de son mieux pour jouer dans les systèmes de l’équipe et dans l’équipe, nous savons que c’est un grand scoreur et shooteur, donc nous allons continuer de le chercher et lui trouver des positions. Mais il n’a pas l’air de forcer beaucoup de tirs. »

Sélectionné au « Three-Point Contest » ?

Cette nouvelle liberté en attaque provient aussi d’efforts défensifs plus conséquents de la part du joueur.

Si les chiffres ne lui rendent pas dans justice dans ce secteur, notamment parce que les Lakers sont la plus mauvaise défense de la ligue, l’impression visuelle n’a rien à voir avec celle de ses deux précédentes saisons : auparavant qualifié de scoreur individualiste, il devient cette année un joueur collectif des deux côtés du terrain.

« C’est dur quand on vous pose une étiquette dessus », déplore Nick Young. « C’est ce que le coach désire de moi, il m’a dit avant l’entraînement : ‘Même si nous perdons, n’oublie pas pourquoi tu es ici. Apporte de l’énergie. Nous voulons t’identifier comme un défenseur maintenant’. »

Si, au regard de sa carrière déjà longue et sinueuse, il y a peu de chances qu’il soit considéré pour le trophée de la meilleure progression, une sélection pour le All-Star Game dans le concours de tirs à trois-points serait une belle récompense pour saluer sa renaissance. Avec 44.3% de réussite depuis le début de saison dans cet exercice, il est le huitième de la ligue au pourcentage avec le 14e plus gros volume de tirs.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.