Les Hawks veulent revenir aux fondamentaux

« On s’est fait botter le cul. »

Difficile pour Kent Bazemore de résumer autrement la sortie de route des Hawks à Toronto, qui ont offert aux Canadiens la plus grosse victoire de leur histoire avec 44 points d’écart au buzzer final. Côté Atlanta, c’est une 9e défaite en 10 matchs et l’impression de toucher le fond. Le tout accompagné d’un grand sentiment d’impuissance.

« On a des bons passages mais c’est comme si on n’arrivait pas à les prolonger. Ça nous met en danger. On prend des mauvais tirs. Notre défense est éparpillée à force de devoir faire l’effort pour les replis et les autres équipes en profitent. »

Dwight Howard : « Il faut se vider la tête »

En Géorgie, c’est la frustration qui domine : Atlanta avait commencé la saison sur les chapeaux de roues avec 9 victoires pour 2 défaites avant de s’écrouler. C’est d’autant plus rageant pour ces joueurs qui savent ce dont ils sont capables mais qui ont tout simplement perdu leur basket.

« En tant que compétiteur, tu veux y retourner, » poursuit Kent Bazemore dans les colonnes de l’AJC. « Tu attaques de nouveau et tu prends un 3-points rapide, ou tu essayes de forcer. C’est frustrant parce qu’on a tous de bonnes intentions mais on s’exécute de la mauvaise manière. On le rabâche, on en parle. On voit à quel point on peut être bons quand on fait circuler le ballon et que tout le monde le touche. S’il s’arrête, qu’il n’y a plus de mouvement, nous sommes une mauvaise équipe. On doit comprendre que la seule façon de gagner est de jouer de la bonne manière. »

Le problème, c’est que plus on rate des tirs, plus on se pose des questions, la dernière chose à faire quand on s’apprête à prendre un tir. Pour Dwight Howard, le principal axe de travail et donc d’oublier cette pression et de ne pas trop réfléchir.

« Je pense simplement qu’il faut qu’on se vide la tête » assure l’intérieur. « Vous êtes frustrés, vous ratez un tir, vous vous dites : ‘Oh, je ne sais plus tirer’ ou ‘J’ai encore tout fait foirer’. On doit arrêter de réfléchir et prendre du plaisir. C’est une bénédiction de pouvoir jouer à ce jeu. On doit être concentrés, pas frustrés, aussi difficile que ça puisse paraître. »

Pour le pivot, apôtre de la positive attitude, il faut faire comme si cette terrible série n’avait jamais existé.

« Aucun de nous n’aime rentrer au vestiaire avec 40 points dans la vue. C’est un mauvais sentiment mais on ne peut pas se laisser aller à la frustration. Je crois que c’est ce qu’on a fait. On doit effacer tout ça de notre mémoire. Ne pas en parler, ne pas s’envoyer de messages sur le sujet. Faire n’importe quoi pour passer à autre chose, mais je sais que c’est difficile. »

Retrouver de l’allant offensif

Avec 90.7 points marqués en moyenne sur la période, à 41.9% aux tirs et 28.4% derrière l’arc, l’attaque ne tourne clairement pas rond. Mais plutôt que de faire l’autruche, Kyle Korver exhorte lui ses coéquipiers à huiler les rouages de la machine géorgienne à coup d’écrans et de passes supplémentaires.

« On doit retrouver une attaque qui fonctionne, avec une balle qui circule, des gars dans les bons spots, des extra-pass, » énumère le shooteur à l’Atlanta Journal-Constitution. « On doit retrouver cet état d’esprit, quand on se dit « Comment je pose le meilleur écran possible ? Comment je me débarrasse du ballon le plus vite possible pour le donner au gars à côté de moi ? Quand dois-je faire la passe sur un bon tir potentiel, pour avoir à la place un super tir ? On doit retrouver tout ça car c’est le coeur de ce nous sommes. »

Statistique lourde de sens : c’est la première fois en neuf ans que les Hawks affichent un bilan négatif après 21 rencontres. De quoi remettre les choses à plats, quitte à faire des changements.