Derrick Rose veut finir sa carrière aux Knicks

À cause des multiples blessures, Derrick Rose a vieilli plus vite que les autres. MVP précoce il y a 5 ans, le meneur de jeu a passé le plus clair de son temps à se reconstruire depuis, détruit par les pépins physiques. À seulement 28 ans, il assure aujourd’hui que « sa version vintage est morte » et laisse volontiers briller les jeunes pousses new yorkaises.

« Mon objectif est d’aider les gars à progresser, aider à gagner, et au passage m’améliorer et faire mes preuves » décrit-il pour Slam. « Quand je vois un Kristaps Pozringis dans mon équipe, il ne s’agit plus de moi qui rentre des tirs ou fait des actions folles comme j’avais l’habitude de le faire. Mon job est plutôt de choisir les bons spots pour lancer l’attaque. »

Et D-Rose est aux premières loges pour assister à l’éclosion du Letton et de son compère Willy Hernangomez, les élèves modèles.

« Ils sont vraiment pleins d’entrain. Willy et KP ont joué ensemble en Europe et ils ont une bonne cohésion. Ils sont jeunes, ils écoutent et ont envie de gagner. Je peux leur parler comme je veux – de manière respectueuse -, leur crier dessus sur le parquet mais ils ne le prennent pas personnellement. C’est une autre forme de cohésion qui met du temps à se créer dans une équipe. En NBA, il y a des gars qui ont de l’égo à cause de l’argent, qui ont de la fierté. Il faut parler aux gens sans les blesser ou être irrespectueux. »

« Il faut de la patience »

Tout en expliquant à qui veut l’entendre qu’il n’est plus le même joueur et que c’est un nouveau Derrick Rose qui a rejoint Big Apple, l’ancien chicagoan est capable de planter 30 points face au Thunder de Russell Westbrook ou d’être hyper clutch face à Portland quelques jours plus tôt.

« Je peux toujours aller au cercle, il y a un moment et un lieu pour tout. Le coach voulait que je sois agressif et que je joue le matchup avec Westbrook. Et après contre Minnesota je n’ai shooté que 12 fois et nous avons quand même gagné » rappelle-t-il. « Il faut trouver la solution pour gagner des matchs. Nous avons 10 nouveaux joueurs, nous essayons de façonner une culture, de construire des fondations. Je n’ai qu’un an de contrat mais je veux jouer ici le reste de ma vie. Mais ça prend du temps, il faut de la patience pour trouver une place à chacun, et partir de ça quand ça fonctionnera. »

« Un temps pour tout », un mantra pour D-Rose qui, s’il a changé de rôle, compte bien monter en puissance au fil de la saison et du retour de ses sensations sur le parquet. Depuis le 15 novembre, il marque près de 19 points en moyenne par rencontre, 3 de plus que lors des 10 premiers matchs de la saison. Le tout, avec des pourcentages aux tirs perfectibles, qu’il compte bien parfaire.

« (Je travaille) différentes aspects de mon jeu pour attaquer sans réfléchir. J’ai eu des blessures au cours des trois dernières années, et quand on retourne sur la parquet, on réfléchit au lieu de réagir. Aujourd’hui, j’attaque le cercle. Dans la deuxième partie de la saison, je retrouverai mon jumpshot. Dans troisième partie de la saison et les playoffs, j’aurai un tir à 3-points. Je travaille sur des parties de mon jeu, je progresse et j’aide l’équipe au passage. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.