La surprise du chef : le Magic s’impose à San Antonio !

Avec son nouveau cinq majeur et quelques passages bien senti en « small ball », Orlando sort de sa série noire en créant la surprise au AT&T Center (95-83). C’est le premier succès des Floridiens sur les Spurs depuis le 23 décembre… 2010. Après neuf victoires d’affilée, San Antonio s’incline donc déjà pour la quatrième fois dans son antre, après un exercice record à une défaite en 2015/2016. Ce premier revers du cinq majeur Leonard-Aldridge-Gasol-Parker-Green est mérité tant Orlando a su profiter de la soirée sans des Texans (37% aux shoots et 19 balles perdues).

Dans un premier quart-temps à 36 pts, San Antonio se contente d’être la moins mauvaise des deux équipes. Merci LaMarcus Aldridge (16 pts, 6 rbds) et Patty Mills (7 pts), qui compensent la torpeur du trio Gasol-Parker-Green. Le trio continuera de roupiller tout le reste de la soirée. Serge Ibaka (18 pts, 7 rbds) et Aaron Gordon montrent les premiers signes des capacités offensives du Magic dans la raquette, que ce soit au rebond offensif ou sur les caviars d’Evan Fournier, meilleur passeur floridien au AT&T Center. Dans le deuxième quart, Frank Vogel opte pour le « small ball » avec l’international français, Elfrid Payton et C.J Watson dans le cinq.

Le formule marche. Orlando joue plus vite, shoote mieux et prend les commandes du match. Dans la peinture, le duo congolais Ibaka-Biyombo intimide et oblige Kawhi Leonard (21 pts) à driver avec agilité pour enfin apporter son écot. C’est pourtant à 7m23 que l’ancien Thunder remet le Magic à égalité après que Manu Ginobili derrière l’arc a replacé les Spurs en tête. « More champagne » y va aussi de son tir primé, au buzzer, pour donner 3 pts d’avance au Magic à la pause (42-45). Après 24 minutes, les Texans n’arrivent pas à poser leur empreinte sur une rencontre qui sent alors la soirée ratée.

Fin de séries pour un Magic opportuniste

Le retour des vestiaires confirme que les quintuples champions ne sont pas dedans. En douze minutes, ils rentrent 6 de leurs 19 shoots et perdent quatre balles. Orlando en profite pour prendre 12 pts d’avance à l’entame du dernier quart-temps. Le contre de Bertans sur Vucevic (12 pts, 10 rbds) ou le panier dessous, aux forceps, de l’ancien floridien Dewayne Dedmon (6 pts, 8 rbds) sont des leurres. Orlando joue mieux et affiche cette solidité collective après laquelle court Vogel depuis le début de saison. Vucevic profite des passes de Fournier, Ibaka de celles d’un D.J Augustin qui fait également mouche derrière l’arc. Malgré Aldridge, qui tente un semblant de rébellion, les Spurs n’arrivent pas à changer la donne.

Une action de fin match symbolise la soirée pourrie des Texans : le rookie Dejounte Murray part en contre-attaque mais Fournier, au sol, lui fait perdre la gonfle. Biyombo est là pour récupérer le sésame mais Aldridge se jette lui aussi sur le parquet pour tenter de redonner la balle à Murray. Fournier est plus prompt et envoie Jeff Green au dunk. Il reste alors moins de quatre minutes à jouer, Orlando vient de prendre 15 pts d’avance, l’affaire est scellée.

Le Magic met fin à une série de 11 défaites face aux Spurs et s’impose enfin après quatre défaites consécutives. Une nouvelle saison vient-elle de commencer pour le Magic ? Réponse jeudi soir à Memphis.