Boston – San Antonio : la vengeance de David Lee

Dans un match digne des playoffs, San Antonio s’impose pour la huitième fois de suite, 109-103, sur le parquet de Boston, malgré une entame complètement ratée. Le banc des Spurs fut fantastique avec de grosses performances de David Lee (15 pts, 12 rbds, 3 pds), ainsi que Patty Mills et Davis Bertans (34 pts à eux deux). Victime de passages à vides en attaque et d’une défense texane irréprochable à partir du deuxième quart-temps, Boston a perdu sa circulation de balle, contraint de prendre nombre de tirs trop compliqués.

Boston impressionne pour débuter

Après un départ rassurant de la part de Tony Parker et Kawhi Leonard, incisifs d’entrée de jeu, les Spurs s’effondrent petit à petit face à l’intensité physique de Boston. Avery Bradley et Isaiah Thomas font preuve d’agressivité défensive en périphérie tandis qu’Al Horford et Amir Johnson contrôlent la raquette face à un duo Gasol-Aldridge en grosse difficulté. En dehors de David Lee, San Antonio devient mutique tandis que Boston déroule derrière Jae Crowder, puis Isaiah Thomas, aidés par la gestion de Marcus Smart. Les Spurs encaissent un 18-2 et Boston prend le large, 33-22.

Le chemin de croix continue pour les Texans en début de quart-temps, en difficulté face à l’agressivité de Marcus Smart et Jaylen Brown. L’écart grimpe à 13 points (38-25) mais après un temps-mort de Brad Stevens, et suite à une rigueur défensive accrue, Tony Parker et Kawhi Leonard retrouvent un peu de réussite en attaque. Sur une pénétration, le Français ressort le ballon pour Davis Bertans à trois-points, puis de nouveau à destination de Kawhi Leonard, également derrière l’arc. Les Spurs reviennent à 5 longueurs, 38-33. Et Brad Stevens enchaîne par un temps-mort.

Même si San Antonio se rapproche par la suite à une possession de Boston sur un dunk de Bertans, Boston resserre sa défense, notamment avec Avery Bradley et Jae Crowder, intenses sur Kawhi Leonard et Manu Ginobili. Les Verts retrouvent dans le même temps l’accès au panier et peuvent souffler un peu (46-39). San Antonio intensifie également sa couverture et provoque de nombreux échecs aux tirs tandis que de l’autre côté, Patty Mills et Manu Ginobili agressent la raquette et vont sur la ligne des lancers, au grand dam des Celtics, contraints de laisser l’Argentin réduire l’écart à deux points juste avant la pause (48-46).

Tony Parker maîtrise, Davis Bertans prend feu

San Antonio revient sur le terrain déterminé et c’est Tony Parker qui lance les hostilités, d’abord sur un service de LaMarcus Aldridge puis tout seul, en pénétration, avec la faute en prime, avant d’enchaîner avec une passe en pick-and-pop destinée à son ailier-fort. Kawhi Leonard se montre également avec un contre sur Amir Johnson, le rebond puis un alley oop servi par Pau Gasol. Isaiah Thomas calme le jeu avec un tir primé mais l’ailier des Spurs remet ça sur un dunk après une belle passe de LaMarcus Aldridge, excellent dans l’animation. Même si le score reste serré (59-53), Brad Stevens arrête le jeu.

Son temps-mort fait effet puisque Boston réalise quatre stops défensifs avant de conclure en transition, soit avec Avery Bradley ou Jae Crowder. À trois-points, Kelly Olynyk enflamme le TD Garden et offre l’avantage aux siens (64-61). Gregg Popovich prend à son tour un temps-mort mais la domination adverse se prolonge, encore une fois à trois-points, avec Jonas Jerebko puis au lay up avec Kelly Olynyk. Les Spurs peuvent au moins compter sur la détermination de David Lee pour rester dans le match : l’intérieur part au dunk à deux reprises et égalise (69 partout). Isaiah Thomas prend ses responsabilités de nouveau sur deux paniers, dont un primé mais c’est sans compter l’adresse de Davis Bertans puis Patty Mills, à chaque fois de loin pour reprendre l’avantage à la fin de la période (75-74).

Les Celtics perdent leurs moyens

Après la pause, Avery Bradley répond au concours lancé par le shooteur letton mais l’intensité grimpe des deux côtés, et les arbitres doivent faire avec de nombreuses actions litigieuses, dont une qui vaut une technique à Marcus Smart. À ce petit jeu, c’est San Antonio fait preuve de sérénité et retrouve suffisamment d’adresse pour rester en tête en dépit des tentatives de Boston. Sous les panneaux, cela joue petit et David Lee se montre héroïque entre ses rebonds offensifs, puis un panier avec la faute. LaMarcus Aldridge et Kawhi Leonard enchaînent en périphérie et si Al Horford se démène, l’adresse fuit ses coéquipiers et les arbitres ne lui donnent pas raison, au contraire de Kawhi Leonard, qui enchaîne les venues sur la ligne.

À moins de 2 minutes de la conclusion, les Spurs prennent leur plus gros avantage de la rencontre jusqu’ici : 104-96. Après la pause demandée par Brad Stevens, ce diable d’Isaiah Thomas parvient à inscrire cinq points rapides devant son public complètement galvanisé (104-101) mais les Spurs font encore preuve de calme et leur circulation de balle permet à Patty Mills de prendre un tir dans le corner, complètement seul, pour souffler un peu à 40 secondes du terme. Par la suite, San Antonio joue intelligemment l’horloge et si Manu Ginobili rate son tir, le rebond offensif tombe dans leurs mains. Boston termine sans solution et s’incline finalement 109-103. Les Spurs sont toujours invaincus à l’extérieur…

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