Draymond Green : « Je sais que je ne suis pas un mauvais mec »

Cinq mois après les Finals, et sa suspension qui a coûté si cher aux Warriors, Draymond Green a-t-il changé ? A l’écouter, s’il se retrouvait à nouveau dans la même position, il donnerait le même coup…

« A propos de l’affaire avec LeBron en finale, je n’ai pas évolué car je ne laisserai toujours pas quelqu’un m’enjamber » répond la star des Warriors dans une interview accordée à AP. « Est-ce que j’ai appris de certaines situations ? Oui, absolument. Mais de là à dire que je ne réagirais pas si quelqu’un m’enjambait et marchait au-dessus de mon épaule, je ne suis pas assez parfait comme personne pour le dire. »

« Je déteste la médiocrité »

Devenu l’un des joueurs les moins appréciés par son trash talking, ses célébrations musclées ou encore ses gestes très limites, Green assure qu’il ne s’agit que de passion pour ce qu’il aime faire.

« Quand vous regardez le monde, vous constatez que 90% des gens sont OK avec la médiocrité. Je déteste la médiocrité. Une chose que j’ai appris, c’est que je ne peux pas m’attendre à ce qu’ils me comprennent puisque ça ne les dérange pas d’être médiocres. Et je ne le suis pas. La médiocrité me dérange, et elle me blesse au plus profond de moi. »

Voilà pourquoi il se considère comme l’un des meilleurs joueurs au monde, et voilà pourquoi il veut devenir le meilleur défenseur de la NBA. Mais c’est ce même personnage qui se filme à rouler à 190 km/h ou qui poste son « costume trois-pièces » sur Snapchat…

« Si on veut me juger à partir de ça, je peux vivre avec car c’était une erreur de ma part, et j’ai grandi depuis » explique-t-il à propos de son arrestation. « Il y a des choses comme ça qui arrivent dans la vie, et si on veut me juger et me considérer comme un mauvais mec, je peux vivre avec. Le suis-je ? Je sais que je ne suis pas un mauvais mec, mais en regardant la situation, je donne des raisons aux gens de le penser. »

« Il y a deux ans, j’étais un remplaçant qui cherchait du temps de jeu »

« Pour rien au monde je ne changerais ce qu’il s’est passé car ça m’a aidé à grandir en tant que personne et en tant qu’homme. Parfois, vous avez besoin d’expériences comme ça pour grandir. Est-ce que ça se reproduira ? Non. »

A 26 ans, Green rappelle enfin que tout est arrivé très vite pour lui. 35e choix de la draft, il n’imaginait pas une seconde vivre un tel début de carrière.

« Il faut comprendre qu’on est observé, et qu’on doit donc s’y adapter » conclut-il. « Tout s’est passé si vite pour moi. Il y a deux ans, j’étais un gars du banc qui cherchait du temps de jeu. Deux ans plus tard, je suis All-Star, champion olympique et champion NBA. Est-ce que je me sentais capable d’y arriver ? Absolument. Est-ce que j’imaginais que ça arriverait ? Absolument pas. Il faut donc s’adapter, et toute la vie n’est faite que de tests et d’erreurs. J’ai fait des erreurs. »