Privés de Paul George, Myles Turner ou encore C.J. Miles, les Pacers s’attendaient à une rencontre compliquée face à des Warriors qui montent en puissance. Finalement, ils ont pris une belle fessée et Nate McMillan ne pouvait que se lamenter sur la défense de ses troupes, très faible depuis le début de saison et dont les failles ont été particulièrement exposées.
« Ils coupaient et nous restions statiques, nous n’arrivions pas à les suivre », commentait le coach. « Ils avaient des coupes simples vers le panier. Cette équipe bouge le ballon, ils sont premiers au niveau des passes décisives et ils bougent loin du ballon. Il faut donc être prêts à les affronter. Et ce soir, ils nous ont fait exploser ».
C’est dans le deuxième quart-temps que le « Death Lineup » new look de Golden State (Stephen Curry, Klay Thompson, Andre Iguodala, Kevin Durant, Draymond Green) a fait la différence, mettant en place six fois la même séquence.
La première fois, Draymond Green sert Klay Thompson, qui coupe vers le cercle après un écran de Stephen Curry.
Quelques secondes plus tard, la défense d’Indiana s’adapte avec un Thaddeus Young qui laisse un peu d’espace à Kevin Durant pour bloquer une nouvelle coupe de Klay Thompson. Mais alors que Jeff Teague et Monta Ellis communiquent mal sur leur changement, Stephen Curry profite d’un écran de KD après avoir posé le sien pour être libéré de loin.
Golden State va continuer de mettre en place cette séquence face à des Pacers visiblement perdus.
Craignant toujours les coupes de Klay Thompson, Thaddeus Young descend de plus en plus bas, permettant à Kevin Durant de recevoir le ballon à 3-points puis de profiter du retard de son adversaire pour l’attaquer et récolter la faute.
Les défenseurs changent mais les problèmes persistent pour les Pacers, qui laissent filer Klay Thompson…
Visiblement, Monta Ellis en avait assez de se faire avoir sur la même séquence et, sur le repli défensif suivant, il demande à ses partenaires de changer pour garder Andre Iguodala. Sauf que les Warriors sont une équipe intelligente et que Draymond Green vient immédiatement jouer le pick-and-roll avec son coéquipier.
Profitant de l’avantage de taille, il peut ensuite récupérer le rebond offensif sur le raté de son camarade.
Et ce n’est pas fini puisque Glenn Robinson III, qui se charge désormais de Kevin Durant, surveille à la fois l’activité d’Andre Iguodala et Draymond Green sur sa droite, mais aussi l’écran de Stephen Curry pour Klay Thompson sur sa gauche. Tellement obnubilé par les réussites précédentes, il en oublie son propre joueur, qui n’a qu’à reculer pour tirer.
De +10, l’écart est passé à +20 et les Pacers ne reverront plus les Warriors. De cette séquence mortelle du « Death Lineup », on retiendra les problèmes défensifs patents d’Indiana mais aussi la puissance offensive de ce cinq californien. Pas besoin pour Steve Kerr de mettre en place des choses extrêmement compliquées quand il peut s’appuyer sur des scoreurs de cette trempe, également capables de profiter des situations offertes par les défenses adverses.
Depuis le début de saison, Golden State affiche ainsi une efficacité offensive de 1.167 point par possession. Pas mal quand on sait qu’aucune équipe n’a jamais dépassé les 1.156 depuis que la stat est disponible, soit 1973…