Avec huit victoires pour quatre défaites et une quatrième place à l’Est, Chicago est en train de faire taire ses détracteurs et de prouver que le remaniement réalisé à l’intersaison était judicieux. Et peu importe la manière avec laquelle ces victoires sont acquises, comme le montre le match brouillon face à Utah la nuit dernière.
« Vous savez, ce ne sera pas joli tous les soirs » explique ainsi Dwyane Wade à NBA.com. « Certains matchs, contre certaines équipes, seront moches à voir. On savait que ça allait arriver contre eux. La capacité qu’on a à gagner des matchs sans plusieurs de nos joueurs en dit beaucoup sur le caractère de notre équipe. Et être capable de sortir nos tripes quand nous allions mal offensivement valorise cette victoire. »
S’adapter aux situations et aux équipes
« Aller mal offensivement » ? C’est un euphémisme au regard des statistiques de la nuit dernière : 36.7% aux tirs sur la rencontre, 28.8% en première mi-temps, le tout accompagné du record (égalé) du plus petit nombre de passes décisives de l’histoire de la franchise avec 8 offrandes dont 2 seulement en première mi-temps !
« On a trouvé une solution, on s’est accroché » apprécie Fred Hoiberg. « Il y a des soirs comme ça sur une saison de 82 matchs. Ce qui est constant, c’est qu’on va au rebond défensif, c’est ce qui nous a donné une chance de gagner. »
Chicago a en effet le mérite d’avoir su s’adapter pour rafler la mise et enchaîner sa quatrième victoire d’affilée, avec une ténacité dont la franchise manquait peut-être l’an passé.
« Avec des équipes aux styles différents, c’est important de pouvoir s’adapter pour gagner et c’est une marche que nous essayons de franchir pour être une bonne équipe de cette ligue » résume Flash. « On s’est amélioré. L’équipe répond présent quand elle a des opportunités. Pour trouver un moyen de gagner. Les gars entrent sur le parquet et jouent simplement au basket, il n’y a pas d’individualisme. C’est sympa d’en faire partie, quand aucune tête n’est baissée, tout le monde est heureux de faire partie d’une équipe qui gagne. »
« De bon augure pour la suite »
Après ce bon début de saison plein de panache, l’arrière en vient à féliciter ses intérieurs besogneux, une espèce en voie de disparition dans la NBA moderne.
« Les bonnes équipes peuvent jouer plusieurs styles de jeu. On veut être une bonne équipe, et il faut savoir tout faire » poursuit-il. « Je félicite nos grands. Ils font un super travail au rebond et pour protéger la peinture. Ça nous permet d’être agressifs, d’essayer de mélanger les styles car cette ligue tourne autour des extérieurs et c’est difficile. Mais on a toutes ces victoires et on a fait du bon boulot. »
Ce que l’ancien du Heat ne précise pas, malgré sa mise en exergue du collectif, c’est son impact sur le terrain comme lors des temps-morts. Un comportement qui déteint sur le reste du groupe, au plus grand bonheur de Fred Hoiberg.
« [Après un problème en défense], Dwyane a parlé pendant 30 secondes avant que je prenne la parole, et a continué pendant 1 minute après. Ces gars peuvent se prendre entre quatre yeux, se responsabiliser et parler du match. On a raté une couverture et il est monté au créneau. Ce genre de trucs est très important, ça va nous servir au prochain match et au cours de la saison. Quand tu as un groupe comme ça, c’est de bon augure pour la suite. »