Pour Dirk Nowitzki, Harrison Barnes a la carrure d’un franchise player

Nombreux étaient les esprits dubitatifs et critiques à l’annonce de l’arrivée d’Harrison Barnes à Dallas en tant que joueur majeur, voire nouveau franchise player. Après l’expérience complètement foirée autour de Chandler Parsons, les Mavs ont jeté leur dévolu sur l’ancien champion des Warriors cet été. 

Et pour le moment, l’expérience est plutôt concluante. Barnes a augmenté sa production aussi nettement que sa fiche de paye. Il tourne à 23 points et 5 rebonds à 49% de réussite aux tirs. Une sacrée perf’ qui lui attire les louanges de son nouveau coéquipier, Dirk Nowitzki.

« Il a vraiment toute la panoplie [du franchise player] », admet un Dirk admiratif dans le Sporting News. « Je me suis entraîné avec lui plusieurs fois après les entraînements, et il a tous les tirs du répertoire. Et il a joué comme un franchise player ces deux dernières semaines. Il a montré des mouvements très impressionnants, et pas seulement avec le tir de loin, mais sur des pénétrations, main gauche ou main droite. Il a des tirs en crochet main gauche, des finitions main gauches. Il a des mouvements très costauds au poste bas. Il est physique. Il bosse dur. Il veut gagner. Franchement, il a tout pour réussir. »

Malgré des circonstances compliquées avec les Mavs qui comptent encore trop de blessés pour exister (2 victoires pour 8 défaites), Barnes fait le métier. Du mieux qu’il peut. Et pour Dirk Nowitzki, c’est déjà pas mal !

« Un joueur a besoin d’être mis dans une situation dans laquelle il peut devenir ce joueur leader et gérer tout l’aspect mental qui va avec. C’est ce qu’il a fait ces deux dernières semaines. Il joue à un très haut niveau, il sait que l’équipe compte sur lui à cause des blessures, dont la mienne. Mais jusqu’à maintenant, il a pris la parole dans le vestiaire et a discuté de ce qu’on devait faire pour s’améliorer. Il fait ce qu’on attend de lui. On adore ce qu’il a fait jusqu’à maintenant. »

Barnes le silencieux fait taire les critiques

Car, passer du stade de joueur important au rôle suprême de leader au sommet de la pyramide, n’est pas chose aisée. Comme l’explique Nowitzki, il faut une mise en condition autour du joueur.

« Quand j’ai pris les commandes de l’équipe, c’était un peu par défaut », se souvient le grand Dirk. « Il y avait toujours Steve [Nash] et Mike [Finley] à côté de moi. Mais quand Steve est parti et que Mike a suivi, j’étais le seul qui restait. J’ai donc considéré que c’était mon équipe et on a fonctionné comme ça. Au début, c’était différent pour moi d’être le leader de l’équipe. Il faut travailler dur et on fait des erreurs qu’on regrette mais on apprend. On s’améliore. Et Harrison a montré qu’il pouvait faire ça. »

Trop gentil, pas assez bon shooteur, trop introverti… Harrison Barnes a tout entendu cet été pendant qu’il allait conquérir l’or olympique dans un rôle de l’ombre au sein de Team USA. Maintenant que le temps est venu de voir ce qu’il a dans le ventre, Barnes a répondu présent. Et fait taire plusieurs critiques un peu trop critiques !

« On avait le sentiment qu’il était un joueur de système qui, quand on lui donne l’opportunité d’être lui-même, pouvait devenir bien plus important que ça et bien meilleur que ça », conclut Mark Cuban. « Il jouait dans un système et respectait son rôle. Maintenant, c’est lui le système. Ça va forcément être un défi. Est-ce qu’il aura cette mentalité de gagneur (« f*** you » dans le texte) en lui ? »

A 24 ans et après quatre saisons à apprendre les ficelles du métier auprès de Stephen Curry et Klay Thompson, The Black Hawk a pris son envol. Comme un grand. Et l’émancipation d’Harrison Barnes ne fait que commencer…