Après des années de disette sur le marché du basket, adidas a complètement ré-orienté sa stratégie : son partenariat avec la NBA en passe de s’achever, la firme allemande va investir cet argent sur les joueurs et pour les attirer, outre de lucratifs contrats, elle développe des modèles de plus en plus séduisants. La Crazylight Boost 2016 a impressionné récemment et c’est aussi le cas de l’étonnante Crazy Explosive, testée ici dans sa version Primeknit et High (il existe aussi des versions Neoprene et Low).
CONFORT GÉNÉRAL
À l’heure actuelle, le sizing des chaussures représente un problème fréquent chez les grandes marques ou plus modestes, au point qu’il est parfois difficile de trouver sa bonne pointure en changeant de modèle. C’est un très bon point sur cette Crazy Explosive Primeknit, visiblement parfaitement dimensionnée aux pointures annoncées (ici, en 44). Grâce au tissage, le pied s’insère sans difficulté dans le chausson et une fois lacée, la chaussure se fait très vite oublier. Légère, confortable, la Crazy Explosive devient presque une extension du pied et c’est un bonheur de se mouvoir avec. À tel point qu’il devient presque inconcevable de l’enlever, une fois la session d’entraînement terminée. Pour tout dire, il s’agit peut-être de la paire la plus confortable jamais testée par l’auteur de ces lignes, pourtant plus orienté vers les modèles Lows.
10/10
AMORTI
Tout ou presque a déjà été dit et écrit sur l’amorti Boost. Comme sur la Crazylight Boost, il est ici utilisé sur l’intégralité de la semelle et c’est une grande joie de le retrouver. La semelle participe ainsi au confort de la chaussure et même en la poussant dans des situations inhabituelles (bonds successifs, rapides, à différentes hauteurs), sa faculté à absorber les chocs suscite l’admiration. Quand on est sujet à quelques douleurs articulaires ou dorsales, la Crazy Explosive se révèle très appréciable, d’autant qu’au contraire de certains modèles antérieurs d’adidas (telle que la première Crazylight Boost), on ne s’enfonce pas, ce qui est tout aussi agréable pour les amateurs de départs rapides.
10/10
MAINTIEN ET STABILITÉ
C’était l’une des inconnues principales de cette Crazy Explosive, du moins dans sa version Primeknit. De plus, l’amorti Boost a déjà présenté quelques soucis de stabilité par le passé. Mais ici, le tissage est maintenu par des pièces en nylon sur la partie supérieure de la tige et la semelle est également soutenue par une cage latérale en TPU. Aussi, la conjugaison d’un chausson et d’un laçage relativement inhabituel offre à la fois une vraie sensation de protection et de l’aisance dans le mouvement, sans impression de restriction. Néanmoins, sur cette version Primeknit, il a fallu à plusieurs reprises reprendre le laçage, rapidement leste à force de mouvements.
8.5/10
TRACTION
Malgré un parquet parfois un peu poussiéreux, la Crazy Explosive n’a jamais glissé. Testée face à un modèle d’une marque concurrente, c’est bien la Crazy Explosive qui s’est révélée la plus stable dans des conditions similaires.
Un seul regret : l’absence d’une construction en caoutchouc Continental, plus solide et recommandée pour les amateurs de match en extérieur.
9/10
FINITION ET DURÉE DE VIE
Comme décrit plus haut, la semelle ne devrait pas survivre trop longtemps aux playgrounds. En ce qui concerne le tissage Primeknit (et plus généralement avec les tissages), la durée de vie est souvent très bonne et cela devrait encore être le cas avec cette Crazy Explosive dans des conditions de jeu normales (en salle). En revanche, il faut noter le travail remarquable dans les finitions puisqu’il y a finalement très peu d’éléments pour maintenir le tissage, ni colle, ni plastique.
8/10
VERDICT
Si elle est portée par plusieurs joueurs, de Nick Young à Kristaps Porzingis en passant par Andrew Wiggins, la Crazy Explosive n’est pas un modèle signature et pourtant, le travail effectué par adidas en termes de recherche et développement se rapproche très clairement des paires les plus fameuses, notamment des Jordan et des Kobe, pour ne pas les citer. Ce modèle de la firme allemande se place sans peine parmi l’élite, surtout qu’elle présente des qualités très polyvalentes, à même de plaire aux joueurs extérieurs comme intérieurs.
Il reste la partie esthétique, forcément subjective. D’autres coloris existent, notamment en noir, bien plus sobre et si la version low présente les mêmes atouts, adidas peut espérer rafler tous les honneurs dans ce secteur. C’est un coup de maître.
Note : 18.5/20
Poids de la chaussure (pointure 44) : environ 440 grammes
Prix : 159,90 euros chez Basket4Ballers
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Barème de notation
– moins de 10/20 : déconseillée
– entre 10 et 15 : des défauts qui pourront en stopper certains mais des qualités qui en charmeront d’autres
– au-dessus de 15 : paire approuvée et recommandée !
Déjà testée cette saison :