Jeudi 27 octobre. Au lendemain d’une défaite encourageante face au Thunder à domicile, Brett Brown se voyait rappeler par un confrère de Philly.com une stat qu’il ignorait peut-être : il s’agissait de sa 200e défaite en trois saisons et un match sur le banc des Sixers. Pour se défendre, l’ancien assistant des Spurs rétorquait alors que depuis ses débuts comme head coach en NBA, il a entraîné 52 joueurs, dont 23 ne sont plus dans la ligue, et 14 meneurs. « Vous pouvez les comptez et vérifier, il y en a eu 14« , martèle-t-il, le ton affable sans agressivité.
Brett Brown n’est plus là pour défendre son bilan, il a vite compris que c’était peine perdue. Il préfère se projeter vers l’avenir et voir enfin « le potentiel pour grandir. » Cette 200e défaite n’a donc pas le même goût amer que les autres, mais encore va-t-il falloir confirmer les promesses. La renaissance passe-t-elle par une association Okafor-Embiid, que le coach n’a pas tenté mercredi soir ?
« Ce n’est pas malin de les faire jouer ensemble quand vous êtes déjà limités dans le temps de jeu de chacun », rétorque l’ancien coach des Sydney Kings (2000-2002). Devant le Thunder, le Camerounais a joué 22 minutes et 25 secondes, l’ancien Blue Devil seulement 15 minutes et 42 secondes. Opéré du genou en mars et absent les 23 derniers matches de la saison précédente, Jahlil Okafor revient seulement sur les parquets et doit donc lui aussi être patient.
« Je pense que les deux comprennent que moi aussi j’aimerais bien les faire jouer ensemble. J’ai hâte de pouvoir me le permettre, mais quand on dispose d’un petit budget annuel pour manger ce n’est pas très malin de tout dépenser dans les premiers repas », ajoute Brett Brown avec une métaphore qu’il espère assez explicite pour ne pas devoir encore se justifier sur ses « Twin Towers ».
Le temps joue encore plus pour lui depuis que la franchise a décidé de lever l’option de ses deux pivots (en plus de celle de Nick Stauskas), qui coûtent à eux deux 11 millions de dollars cette saison aux Sixers. Les deux prospects seront donc a priori encore là en 2017-2018 ? Joel Embiid oui. Pour Jahlil Okafor on ne mettrait pas un billet sur le tapis, et plus le Camerounais prendra du volume, dans son temps de jeu et son influence, et plus il sera difficile d’intégrer Okafor dans la rotation.
Surtout lorsque Nerlens Noel sera de retour puisque ce dernier semble avoir les qualités pour être complémentaire avec Embiid.