Andrew Wiggins : « Tom Thibodeau nous pousse à devenir des leaders »

Si c’est son coéquipier Karl-Anthony Towns qui est le joueur que les GM de la ligue aimeraient le plus avoir dans leur effectif pour construire une franchise du sol au plafond, les Wolves sont eux également bien contents de disposer d’Andrew Wiggins dans leurs rangs.

Montrer l’exemple

Rookie de l’année en 2015 et meilleur scoreur de son équipe à plus de 20 points par match la saison dernière, le Canadien de 21 ans veut encore faire mieux pour sa troisième campagne. Surtout sous la férule de Tom Thibodeau.

« Il nous pousse vraiment à devenir des leaders », avance Andrew Wiggins pour The Vertical. « Il nous parle tout le temps pour savoir ce qu’on pense de tel ou tel exercice, ce qu’on a fait à l’entraînement. Il cherche vraiment à avoir des retours de ses joueurs. On sent qu’il veut s’améliorer. Et nous aussi, donc on construit notre relation là-dessus. Il nous fait venir dans son bureau et on fait de la vidéo. Quand le head coach fait de la vidéo avec toi, ça veut tout dire… »

Très impliqué au quotidien, véritable stakhanoviste, Tom Thibodeau donne l’exemple à ses joueurs. Forcément, derrière, on a envie d’être aussi sérieux.

« Il nous dit de jouer dur. Car si Karl, moi et Zach, on ne joue pas dur, les autres joueurs ne suivront pas. On doit donner l’exemple. On a différents types de leaders dans l’équipe. Ricky et Karl sont plus ceux qui parlent. Moi, je suis meilleur pour montrer l’exemple par mes actions que par mes paroles. »

Encore discret sur le terrain, Andrew Wiggins tend néanmoins à devenir un des leaders d’une équipe qui a perdu ses leaders de l’an passé, que ce soit Kevin Garnett mais aussi Tayshaun Prince et Andre Miller.

« Avec [Thibodeau], il ne faut pas trop s’attacher au ton de la voix mais au message de ses paroles. Il est très régulier aussi dans ses méthodes. Quand on prépare les matchs, il a tout écrit sur le tableau et chaque détail est minutieusement expliqué, il n’en oublie jamais un ! C’est bien pour nous, comme ça, on sait ce qui va marcher et ce qui ne va pas marcher. »

Pas de souci avec KAT

Attendus au tournant, Andrew Wiggins et son coéquipier Karl-Anthony Towns savent que leur saison sera parsemée d’embûches. Il faudra tenir mentalement dans les fins de match, là où Minny a peiné l’an passé. Et encore hier, face à Memphis…

« Il y a pas mal de choses. S’arracher pour aller chercher le rebond, s’arracher pour faire le stop défensif… Il faut aussi respecter les systèmes demandés par le coach, surtout dans les dernières minutes, quand ça se joue sur demi-terrain et plus sur la transition. »

La jeune meute de loups a encore bien des choses à apprendre mais la courbe est ascendante. Et quand on additionne deux talents de cette trempe, plus Zach LaVine qui s’affirme au scoring, les Wolves ont les atouts de leur ambition.

« On a déjà eu pas mal de situations en fin de match ou en fin de possession où on a un petit jeu à deux. Soit c’est du pick & roll, soit c’est un handoff où je viens chercher la balle. Donc, que j’aime ou pas, je vais avoir des situations de jeu avec Karl pour créer quelque chose pour l’équipe. »

Et pour cause, le duo Wiggins – Towns représente l’avenir de la franchise.

« Notre relation continue de se renforcer. Déjà, dans sa première année, on était très proche. On ne peut qu’être pote avec lui. Il parle à tout le monde, il est partout à la fois. C’est un gars qui aime ça, le contact humain. Notre relation évolue, sur et en dehors du terrain. On se voit souvent en dehors. Et sur le terrain, on va avoir un rôle plus important cette saison. On construit cette alchimie chaque jour. En fait, on avait déjà joué ensemble au lycée pour le Hoop Summit [2013]. On était dans la même chambre. Je le connaissais déjà un peu… »

Scotchés à 29 victoires la saison dernière, les Wolves ont une belle marche à gravir. Il leur faudra prendre de l’élan ! Mais avec le jump qu’il y a dans cette équipe, ce n’est pas impossible.

« Je veux surtout faire les playoffs, pour moi c’est le principal cette saison », conclut Andrew Wiggins. « Si on arrive à atteindre cet objectif, je serai content. Et ensuite, on pourra construire là-dessus. »