Derrick Rose: « Je sais que je vais retrouver l’élite »

En NBA, la confiance en soi n’est pas une qualité mais une obligation. Sans elle, le talent n’est rien. En devenant en 2011 le plus jeune MVP de l’histoire, à 22 ans, 6 mois et 30 jours (devant Wes Unseld), Derrick Rose garde cette confiance en lui que cinq saisons à moins de 40% de matches disputés n’a pas égratigné. Il fallait entendre le meneur des Knicks lundi après l’entraînement pour réaliser qu’entre la perception du public et celle du joueur par lui-même, il y a un monde.

« Je sais que je suis un joueur d’élite, c’est juste une question de temps pour que je le prouve encore », assure le meneur à quelques heures de l’ouverture de la saison face aux Cavs. « J’ai dédié ma vie à ce sport, j’ai fait des sacrifices et bossé très dur comme peu d’autres joueurs. Il s’agit maintenant de remettre les pièces ensemble et je n’ai aucun doute sur le fait que je vais y arriver »

L’an passé, l’ancien éclopé tournait à 16.4 pts à 42% et 4.7 passes de moyenne. On peut voir le verre à moitié vide et constater des stats trop faibles pour un impact concret sur son équipe encore plus limitée. Le premier choix de la draft 2008 préfère lui voir une saison à 66 matches et presque 32 minutes de moyenne.

Le même âge que Kevin Durant et Stephen Curry

À 28 ans et après un procès éprouvant pour sa famille et son image, l’ancienne idole de Chicago est prête pour retrouver son lustre. Il sait que cela passe par une réussite collective et va donc devoir trouver le juste milieu entre altruisme et égoïsme. « Mon boulot est de créer des prises à deux pour que le côté faible ait du mal à fermer sur les shooteurs« , explique le meneur. Son coach assure d’ailleurs déjà qu’il voudrait que son meneur se crée plus souvent son propre shoot. 

« Parfois je devrai demander à Derrick d’être plus agressif. Il sent qu’il a des coéquipiers talentueux sur qui il peut se reposer et il veut les mettre dans les meilleures conditions. C’est normal et pour un meneur c’est une bonne chose. Mais il doit aussi savoir profiter des situations quand le parquet est plus ouvert au début de certaines possessions offensives. »

Le MVP 2011, transféré en juin dans la Grosse Pomme par Phil Jackson, est encore en train de s’ingurgiter tous les systèmes et de rattraper ses quinze jours de retard. Le staff médical new-yorkais surveille de très près son degré de stress, histoire de prévenir une nouvelle blessure possible. D-Rose bosse. Il a foi en lui autant qu’en ses coéquipiers, persuadé que les Knicks disposent d’un arsenal capable de leur faire retrouver l’élite.

« Nous avons un super groupe, qui continue d’apprendre à jouer ensemble. Le cohésion est en train de se faire, il va encore falloir des matches mais quand je vois notre potentiel offensif, je me dis que l’adversaire devra choisir entre la peste et le choléra. »