Draymond Green veut apprendre à gérer ses émotions

Décidément, Draymond Green reste une énigme. L’arrivée de Kevin Durant aux Warriors renforce le mystère et la gestion du bouillant ailier fort pose des questions auxquelles la presse spécialisée nord-américaine prend plaisir à répondre. Le monsieur triple-double de la Baie reste le joueur qui suscite le plus de débats, plus que ses deux partenaires pourtant plus prestigieux. Une récente enquête sur ESPN l’a confirmé et les écrits ont fait jaser à Golden State et ailleurs.

Qui est vraiment Draymond Green ? L’intéressé lui-même s’était confié au Bleacher Report. C’était avant la sortie de l’enquête dans laquelle Marreese Speights l’égratigne mais ils ont été publiés après. Cette chronologie rend les confessions du champion 2015 encore plus intéressantes.

« Il y a le Draymond que vous voyez sur le parquet. Mais ce n’est pas moi car il y a beaucoup plus derrière le gars fier, compétiteur et chambreur. Les gens comme vous (les journalistes) ne voient pas l’affection et la compassion. Ils ne voient pas la personnalité et le vrai moi, celui qui met toujours ses amis et les autres avant. Je suis comme ça. Je voudrais que les gens voient ce qui se cache derrière le joueur car au bout du compte j’ai de l’affection pour eux, pour vous. Je ne suis pas comme ça sur un parquet mais je vous le dis, j’ai de l’affection pour vous, pour les gens et c’est ce qui me permet d’être accepté par mes coéquipiers. »

« Ne pas franchir la ligne »

Dépeint par le responsable de la formation, Bruce Fraser, comme un lunatique très émotif dont l’instabilité émotionnelle peut jouer pour ou contre lui et l’équipe, « Docteur Dray » est à prendre comme il est. Il est entier et ne changera pas. Steve Kerr estimait récemment que son joueur avait appris de ses erreurs récentes. Le joueur le confirme.

« Je suis humain, je fais des erreurs. J’ai beaucoup appris sur moi-même cet été, je ne changerai rien de ce qui s’est passé car ça m’a aidé à grandir comme personne et comme leader. On apprend dans l’adversité et ça m’a permis de voir les choses différemment. »

Quand il assure que le joueur a été franc avec tout le monde au sein de la franchise, Steve Kerr ajoute que son ailier à tout faire lui a assuré vouloir gérer ses pics d’émotion. Golden State en a besoin.

« Nous ne sommes pas bons quand Draymond ne joue pas avec son énergie et son feu intérieur », avoue le meilleur coach 2016. Il conclut alors avec la sagesse qui le caractérise. « Mais il doit savoir où ne pas franchir la ligne. »