Remisé sur le banc, tout comme Michael Carter-Williams, Greg Monroe aborde sa deuxième campagne dans le Wisconsin dans une situation des plus embarrassantes. L’ancien des Pistons n’est plus dans le cinq majeur, et pire encore, son nom a longtemps alimenté les rumeurs de transfert cet été.
Pivot à l’ancienne, espèce en voie de disparition
Pourtant, l’ancien de Georgetown essaie encore de positiver. Même s’il sait pertinemment que son jeu d’intérieur old school, avec des prises de ballon poste bas et du travail au corps, ne sont plus tellement dans l’air du temps…
« Le jeu est en train de changer, c’est clair », consent aisément Monroe sur NBA.com. « Ça joue de plus en plus vite et ça shoote de plus en plus à trois points. Donc, c’est beaucoup plus dur de ralentir le jeu et de mettre le ballon à l’intérieur. Je ne connais pas les chiffres exacts mais je suis quasiment certain qu’il y a beaucoup moins de jeu au poste bas. Le poste de pivot a considérablement changé et le changement sur les votes du All Star en est une preuve évidente. »
Avec un temps de jeu en chute libre la saison dernière, et pour la première fois depuis sa saison rookie sous les 30 minutes, Monroe essaie de faire du mieux possible. Si les Bucks de Jason Kidd veulent courir et jouer la relance, Monroe ne peut quant à lui que se plier au desiderata de son coach.
« C’est clair que je ne m’imaginais pas ça quand je suis arrivé ici. Mais il faut s’adapter. Il faut profiter du temps de jeu que j’ai sur le terrain pour être le plus productif possible. Pour aider l’équipe à gagner en faisant ce que je sais faire. Je me concentre là-dessus. Tout le reste ira bien si je suis concentré sur mon jeu. »
« On veut gagner maintenant mais on auditionne toujours pour l’avenir »
Capable de tourner à 15 points et 9 rebonds la saison passée, Greg Monroe a également élargi sa palette offensive au niveau des passes. Point d’ancrage à l’intérieur, le gaucher peut permettre aux Bucks de varier leur jeu quand il faudra jouer sur demi-terrain. Et puis, sait-on jamais, peut-être que Milwaukee aura besoin de ses services dans la peinture plus fréquemment cette année…
« On verra avec le temps. C’est une ligue de copieurs. Si une équipe se met à nouveau à gagner avec un intérieur dominant, alors peut-être que ça changera à nouveau. Peut-être que ça arrivera, peut-être pas. En tant que joueur, on ne peut que s’adapter. On pense toujours à notre avenir. On veut gagner maintenant mais on auditionne toujours pour l’avenir. »
En l’occurrence, Greg Monroe se sait menacé à Milwaukee. Il est bien conscient qu’un transfert lui pend au nez et le début de saison des Bucks devrait rapidement lui donner plus d’information sur son avenir immédiat…