De la saison de transition à celle de la confirmation pour LaMarcus Aldridge

20 octobre 2015. Les Spurs viennent de s’incliner face aux Suns dans leur cinquième match de présaison. Acquisition estivale aussi courtisée qu’onéreuse, LaMarcus Aldridge vient de rendre une mauvaise copie (4/10 en 28 min), après un inquiétant 4/14 dans la rencontre précédente. Contrarié, l’intérieur All Star n’attend pas une demi-heure après le baisser de rideau pour retourner répéter ses gammes sur le parquet du AT&T Center.

Notre confrère Michael C. Wright, d’ESPN, esy alors témoin de la scène. Un an plus tard, il est donc bien placé pour sonder l’ancien chouchou de Rip City sur son mieux-être à l’aune de sa deuxième saison chez les Spurs. La réponse rapportée plus tard à R.C Buford a de quoi surprendre : il aura donc fallu 67 matches la saison passée pour que LaMarcus Aldridge trouve sa zone de confort, confiait-t-il mardi.

Malgré sa blessure du 8 avril face aux Warriors, c’est en playoffs qu’il s’est senti le mieux, « là j’ai pu vraiment être moi-même et faire ce que je fais de mieux ». Les chiffres lui donnent raison après coup. Face à OKC il était devenu le premier Spur depuis Tim Duncan en 2007 à scorer 20 pts ou plus dans les cinq premiers matches d’une série.

Cinq mois plus tard, les soucis d’acclamation sont définitivement oubliés, c’est confirmé. Idem pour la déférence naturelle envers ceux qui depuis quinze ans ont installé une des plus puissantes dynasties de l’histoire de la NBA. Finies les heures de discussions avec coach Pop pendant les sessions d’entraînement, LaMarcus Aldridge n’est plus en transition. Comme le résume Kawhi Leonard, « cette saison, tout part de lui et de moi. Si nous devons aller au bout, c »est parce qu’on l’aura portée comme des leaders doivent le faire. »

Un retour derrière la ligne à 3-points ?

Meilleur rebondeur des Spurs (8.5) et deuxième scoreur (18 pts) en saison régulière pour sa campagne transitoire, LaMarcus Aldridge sait qu’il doit franchir encore un cap dans le leadership. Tim Duncan n’est plus là. Le Texan est prêt à relever le défi et il s’entraîne d’ailleurs comme une stakhanoviste à trois points, une arme offensive que Gregg Popovich lui demande d’ajouter à son arsenal pour compléter le nouveau venu Pau Gasol.

En 2014-2015 à Portland il avait shooté à 37/105 derrière l’arc mais, l’an passé, il avait manqué ses 16 tentatives.

« Je suis beaucoup plus en confiance, c’est certain », assure le Texan. « Je me sens plus à l’aise ici et impatient alors que l’an dernier tout était un mystère après avoir quitté une équipe où j’étais resté aussi longtemps. Je ne suis plus paumé et je prends même la peine de parler aux plus jeunes pour les aider et leur expliquer les principes de cette franchise. »

Comme le décrit un peu plus tard R.C Buford à ESPN, le All Star « a beaucoup respecté le groupe quand il est arrivé. Il n’avait aucune intention de débarquer et impacter le groupe en le mettant mal à l’aise ».

Le joueur a dû apprendre à gérer ses frustrations et être patient. L’été est passé, « Timmy » s’en est allé et coach Pop a refilé les clefs de l’équipe « aux deux meilleurs scoreurs. » Promis, lui et Kawhi Leonard « vont essayer de parler davantage et de prendre encore plus de responsabilités. Il y a un pacte d’entente mutuelle entre lui et moi, quelque chose de nouveau commence ici et c’est à nous de le développer. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.