À Golden State, Patrick McCaw fait déjà l’unanimité

Sélectionné en 38e position de la dernière draft par les Warriors, Patrick McCaw possédait a priori peu de chance de faire son trou dans la Baie de San Francisco. Pourtant, les éloges pleuvent déjà sur le rookie, le General Manager Bob Myers expliquant ainsi que tout le front office le voulait dans l’équipe en juin dernier.

« Tout le monde était enthousiaste quand on a eu l’opportunité de le sélectionner » raconte le GM à CSN Bay Area. « On avait beaucoup discuté de son cas. On n’avait pas à se poser la question de qui nous allions prendre. Il y avait beaucoup de fans de Patrick McCaw dans la pièce. »

Il semble que le fan club du joueur se soit étendu au vestiaire des Dubs, où Draymond Green n’est pas du tout surpris du premier match de présaison de l’ancien d’UNLV. Face aux Raptors, il a compilé 11 points, 4 passes et 5 interceptions, sur la lancée de sa belle Summer League (15.8 points à 46.7% de réussite dont 38.2% de loin, 3.2 rebonds et 2.2 passes de moyenne).

« Pat a vraiment bien joué, je n’étais pas surpris » explique Draymond Green. « Il a bien joué au training camp et a fait une super Summer League. Il comprend très bien le jeu. La saison avance et je pense qu’il va beaucoup nous aider. »

Même son de cloche du côté de son double-MVP de coéquipier, qui compte également sur lui en sortie de banc.

« Il est très prometteur » abonde ainsi Stephen Curry. « Il va nous aider cette année, c’est une certitude. J’aime sa confiance. Il ne parle pas beaucoup, il est très silencieux, mais quand on voit son langage corporel, on voit qu’il a naturellement sa place. C’est la moitié du boulot. »

Le chouchou de Steve Kerr

« Ce n’est pas courant pour un rookie d’avoir ce sens du déplacement » explique de son côté Steve Kerr, qui a assuré tout l’été, au milieu des louanges, que le jeune joueur aurait sa chance dans la rotation des Warriors.

« Certains gars ont simplement ce feeling, instinctivement, naturellement » constate le technicien. « On n’a rien à leur apprendre. Certains gars sentent, d’autres non. La première fois que vous les voyez jouer, c’est facile à dire. C’est le cas avec lui. »

Si tout semble inné chez lui, le garçon a en réalité travaillé sans relâche pour façonner son jeu. Et là ou d’autres se reposaient sur leurs lauriers ou lâchaient prise, lui a continué à bosser pour atteindre son objectif.

« Je n’allais pas à ces évènements où les autres enfants allaient en cinquième ou quatrième, se faisant un nom très tôt » se souvient-il. « J’étais un enfant du coin, bossant avec mon père pour parfaire mon talent. Au fil des ans, je m’améliorais. Je rester sérieux, j’allais à la salle. C’est ce qui m’a amené ici. »

Un rôle et un chemin qui lui vont très bien.

« Je suis un de ces gars qu’on ne connait pas trop, et c’est encore le cas. Ce le sera probablement jusqu’à ce que les gens réalisent que je connais et comprends le jeu. Ça a toujours fait partie de ma vie. J’ai toujours été sous-estimé, sous les radars. Et j’ai toujours dû faire mes preuves. Donc c’est un rôle que je vais continuer à prendre. »