La NBA s’invite dans le phénomène Hackathon

Le 24 septembre à New York, la NBA organisait la première édition de son « Hackathon », en présence d’Adam Silver en personne. Depuis deux ans aux Etats-Unis ces événements de crowdsourcing où un groupe de développeurs volontaires se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative sur plusieurs jours pullulent. Le phénomène a très largement gagné les universités du pays mais a réussi à dépasser la seule sphère « geek ».

Pour son hackathon inaugural, la NBA a logiquement délaissé le coding pour l’analytique, un des chevaux de bataille du successeur de David Stern. En présence du boss du département analytique de la ligue, Jason Rosenfeld, et de John Starks, 210 étudiants représentant 50 universités nord-américaines ont donc bûché pendant une journée sur leurs projets.

En plus d’un déjeuner avec des dirigeants NBA, une partie de basket au Terminal 23 (qui apparait dans NBA 2K17), les vainqueurs pouvaient aussi repartir avec plusieurs milliers de dollars de crédit au NBA Store de la Big Apple. Les cinq finalistes ont pu présenter leur travail à un panel comprenant notamment l’assistant GM des Celtics Mike Zarren et Zach Bradshaw, le responsable de l’analytique aux Pistons, mais les lauréats étaient in fine au nombre de trois.

Plus de un-contre-un en playoffs ?

L’équipe vainqueur a convaincu avec sa démonstration analytique que le jeu individuel était plus développé en playoffs que pendant la saison régulière. Les dauphins ont eux classé les joueurs en fonction de leur vrai poste et utilisé le système de capteurs de SportVU pour analyser par la data les performances défensives de chaque joueur sur tous les postes. L’ambition était de créer une mesure de la polyvalence défensive.

Fallait-il être un as du code et du software pour espérer convaincre le jury du Hackathon ? « Absolument pas et j’en suis la preuve. Je suis avant tout un accroc au basket », explique un des deux dauphins de la Nylon Team, Senthil Natarajan. Pour son acolyte Chris Pickard, qu’il n’avait jamais rencontré avant, « le jeu en lui-même est complexe et en constante évolution entre les saisons, les mois et les possessions. Avant de pouvoir construire un modèle, manipuler la data et accoucher de chiffres significatifs, il faut savoir comment le jeu se joue et comprendre le rythme d’un match. »

Pourquoi Draymond Green est un défenseur complet ?

Il donne ainsi l’exemple de Draymond Green, considéré comme l’un des défenseurs les plus complets de la NBA.

« Quand nous avons décidé de travailler sur une mesure de la polyvalence défensive, notre discussion initiale s’est concentrée sur le sens de la polyvalence en défense. Pourquoi Draymond Green est considéré comme un défenseur aussi complet ? On s’est posé la question et discuté de plusieurs situations de jeu hypothétiques en match, en se concentrant autant sur le comment que le quand des moments où la polyvalence s’affiche. »

Dont acte.