Boris Diaw : « J’essaye juste de m’adapter aux besoins de l’équipe et du coach »

Arrivé au Jazz cet été, Boris Diaw s’est montré très détendu lors du media day de sa nouvelle équipe. Après son été olympique, l’intérieur français est visiblement ravi d’arriver dans la franchise de l’Utah.

D’abord interrogé sur sa passion très documentée pour le café, l’international tricolore est ensuite revenu sur son utilisation en NBA depuis son arrivée dans la ligue. Ainsi, lorsque la presse locale évoque le fait qu’il tenait davantage de Magic Johnson par sa faculté à jouer meneur lorsqu’il était jeune, Boris Diaw nuance l’affirmation.

« Je n’ai pas été drafté en tant que meneur, » estime t-il. « J’étais plutôt comme un 2/3 slasher et l’équipe pour laquelle je jouais m’utilisait parfois comme meneur mais j’ai toujours joué où l’on avait besoin de moi. J’ai été drafté en tant que joueur polyvalent, capable de faire plusieurs choses sur le terrain donc à Atlanta, en effet, j’ai parfois joué meneur. J’essaye d’aider l’équipe de toutes les manières, cela dépend de l’équipe, de son profil. Souvent, les coachs m’apprécient car ils peuvent m’utiliser de différentes manières : s’ils ont seulement besoin de défense et de rebond, je peux le faire ; s’ils ont besoin de scoring et de passe, je peux le faire aussi. J’essaye juste de m’adapter aux besoins de l’équipe et du coach. »

Pas de rancune envers les Spurs

Boris Diaw indique que son apport au Jazz ne devrait guère différer de ce qu’il a toujours fait.

« Nous allons pouvoir voir lors du training camp ce dont le coach a vraiment besoin, » poursuit-il. « Je pense que cela peut être un petit peu de tout. Cette équipe est déjà talentueuse, c’est une très bonne défense, une équipe travailleuse. Je pense que si j’amène un petit peu de tout, ce sera bien pour l’équipe. »

Par la suite, le Français est également revenu sur son transfert des Spurs vers Utah. Lucide sur la réalité de la ligue, il n’en veut absolument pas à son ancienne franchise pour ce choix.

« J’ai compris très tôt dans ma carrière cette partie du business et du management : vous ne pouvez pas le reprocher, quel que soit le contexte, » relativise t-il. « Même un coach qui ne vous fait pas jouer, il essaye de trouver des solutions pour gagner, l’équipe passe en premier, il faut le comprendre. Même si vous n’êtes pas d’accord avec ces choix, vous ne pouvez pas le reprocher. Nous sommes nombreux en tant que joueurs et tout le monde aime jouer. C’est simple, à nous écouter, personne ne joue suffisamment. Il faut garder à l’esprit que les coachs essayent de gagner. Même durant la saison, vous pouvez être échangé sans avoir votre mot à dire. Les gens ne le comprennent pas forcément mais c’est comme ça, on connaît les règles, on les a acceptés, on ne peut pas être surpris. »

Enfin, Boris Diaw retrouvera un coéquipier de sélection à Utah avec Rudy Gobert. D’après lui, sa présence à ses côtés permettra au jeune pivot de continuer sa progression.

« Je l’ai vu grandir. On a joué dans le même lycée à dix ans d’écart, on vient du même endroit. Je pense pouvoir lui apporter des choses en attaque et lui donner quelques paniers faciles. »