Alors qu’il avait fait une croix sur une année de contrat à 1.5 million de dollars pour aller chercher mieux lors de la free agency, Shane Larkin n’a pas trouvé d’offre satisfaisante en NBA et a finalement rejoint le Saski Baskonia, en Espagne.
L’ancien Net a connu une intersaison pleine de rebondissements, compliquée par un changement d’agent début août.
« C’était une free agency assez anxiogène pour moi » reconnaît-il aisément à Hoops Hype. « J’avais quelques équipes intéressées par mon profil. Je ne sais pas trop jusqu’où les discussions sont allées avec ces équipes, mais j’ai fini par changer d’agent à la moitié de la free agency parce que je n’étais pas content de la direction que je prenais. Donc j’ai fait ce changement, mais c’était tard dans la free agency et presque toutes les équipes avaient bouclé leur effectif. »
Si plusieurs franchises NBA se sont manifestées, aucune n’a proposé au joueur un contrat garanti. À l’inverse de Vitoria.
« Quelques équipes ont appelé avec des invitations pour des training camp, avec des garanties partielles et ce genre d’options » poursuit-il. « Mais j’ai pensé que le fait de jouer beaucoup de minutes en Espagne, et en Euroligue, ou encore de travailler pour devenir un meilleur joueur, c’était une meilleure opportunité comparée aux offres sur la table à ce moment-là. »
Au final, Vitoria a proposé au meneur de jeu un contrat intéressant et surtout un projet ambitieux avec une chance à jouer crânement en Euroligue.
« Si tu arrives dans une équipe avec un contrat partiellement garanti, il peut y avoir une opportunité mais tu n’es évidement pas une de leurs premières options. Baskonia me voulait vraiment pour être une pièce majeure de l’effectif. Je me suis dit que j’en tirais plus de bénéfices pour moi et ma jeune carrière, à jouer dans de bonnes compétitions, avec de bons joueurs, apprendre un style de jeu différent qui devrait me rendre meilleur. C’était une bonne affaire, mais il ne s’agissait pas nécessairement d’argent » contrebalance-t-il. « J’ai pensé que la perspective d’évoluer avec des bons joueurs tels que Roddy Beaubois, Andrea Bargnani et d’autres, était un facteur plus important dans la décision. »
L’Euroligue comme tremplin pour revenir en NBA
L’ancien partenaire de pick-and-roll de Brook Lopez, qui tournait à 7.2 points et 4.4 passes de moyenne en 22 minutes l’an passé, a selon lui payé son manque d’exposition ces deux dernières années malgré des statistiques intéressantes.
« Les équipes dont j’ai fait partie n’ont pas fait des super saisons. Quand j’étais chez les Knicks il y a deux ans, on a eu une mauvaise année. Et on n’a pas non plus rencontré le succès avec Brooklyn » regrette-t-il. « Le fait que mes équipes ne s’en sortent pas bien en saison régulière a quelque peu effrité ma valeur marchande et ma réputation de winner. Ce n’était pas de bonnes situations mais je suis reconnaissant car j’ai beaucoup joué. »
À l’inverse, avoir une rôle majeur dans une écurie d’Euroligue peut être une sacrée vitrine alors qu’il n’a signé en Espagne que pour un an.
« La situation au Baskonia est meilleure qu’à Brooklyn étant donné la direction qu’ils veulent prendre. J’aurais pu être dans une situation délicate avec, peut-être, des rookies devant moi parce que le front office veut les faire jouer. Cette situation n’était pas idéale. Je n’ai aucun regret au sujet de ma décision. Evidement, il ne s’agit pas que d’argent, mais je jouerai pour plus cette année que l’an passé, et j’évoluerai dans une bonne situation où beaucoup de gens me regarderont et verront ma progression, dans une compétition avec une foule de joueurs talentueux. Je pense que dix d’entre eux ont signé en NBA cet été. »
Lui aimerait faire partie du prochain voyage à l’été 2017, avec une belle expérience européenne à faire valoir.