Avec la saison incroyable des Warriors, le règne de Stephen Curry, les playoffs et une finale d’anthologie, difficile de montrer le bout de son nez dans la baie cette année. D’ailleurs, le jeune Kevon Looney est resté bien discret cette saison, entre blessure et apprentissage.
Pour sa première saison dans la grande ligue, l’ancien d’UCLA n’a joué que 21 minutes réparties sur cinq rencontres. Pourtant, il assure que cette année lui a été très bénéfique.
« Ce n’est clairement pas une année de perdue » confirme-t-il. « À partir du moment où tu as une chance de gagner un championnat et d’être dans une équipe historique, même si tu ne joues pas, c’est bien. J’ai beaucoup appris et j’ai eu la chance d’avoir une année pour que mon corps reparte à zéro. Je savais que je n’allais pas avoir un impact immédiat, avec ma hanche et tout ça. J’ai pris une saison pour être prêt et exploser l’an prochain. »
Cette saison, Looney s’est donc contenté d’observer. Choisi par les Warriors avec le 30e choix l’an dernier, il a eu la chance de tomber dans l’une des plus belles franchises de NBA. À seulement 20 ans, il a encore toute sa carrière devant lui, et commencer aux côtés de joueurs accomplis et titrés est une chance en or.
« Tu regardes tous ces gars s’entrainer et t’essayes d’en faire partie » raconte-t-il. « La première fois que j’ai vu Steph s’entraîner, j’étais fou comme tous les autres. J’ai vu ce qu’Andre fait, j’ai vu ce que Draymond fait, comment ils prennent soin de leur corps, comment ils restent en forme et jouent avec beaucoup d’énergie. Ils sont dans la ligue depuis un certain temps – Bogut, Livingston, Barbosa. Ils savent ce qu’il faut faire pour être en bonne santé pendant toute une saison NBA. J’ai beaucoup appris en les regardant, et l’année prochaine je serai prêt. »
Draymond Green l’a pris sous son aile
Durant sa seule saison universitaire, Looney a joué avec une hanche douloureuse, l’obligeant à se limiter quand il était sur le parquet. Il a évité l’opération avant la draft, mais les Warriors ont décidé qu’il passerait tout de même sur le billard. Après avoir presque raté une saison entière, son objectif est d’être de retour pour le training camp.
Dans l’ombre, il n’a pourtant jamais perdu le soutien de sa franchise, et particulièrement de ses coéquipiers. Ça a d’ailleurs commencé dès le premier jour de la draft.
« Draymond m’a tendu la main tout de suite » se souvient-il. « Je ne sais pas comment il a eu mon numéro, mais il m’a appelé. Il voulait s’assurer que tout allait bien, si j’avais besoin d’un barbier ou autres. Lui et Andre ont été mes mentors depuis que je suis là. Draymond est le gars que je vais voir si j’ai besoin de quelque chose. »
Mais maintenant, ce dont a vraiment besoin Kevon Looney, c’est de retrouver le chemin des parquets. Machine à double-double en NCAA, il est physiquement prêt à jouer à l’étape supérieure et la saine compétition avec ses coéquipiers devrait permettre aux Warriors de tirer le maximum de son potentiel.