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Terry Stotts : « Les SMS ont changé la manière de communiquer avec les joueurs »

terry-stottsProlongé jusqu’en 2020 chez les Blazers, Terry Stotts vit actuellement la plus belle période de sa carrière de coach, lui qui a voyagé pendant 21 ans avant de trouver son port d’attache à Portland.

Disciple historique de George Karl, Stotts a également bénéficié d’un autre tutorat tout aussi important sous la férule de Rick Carlisle à Dallas, couronné d’un titre en 2011. Cette éducation au long cours a forgé les techniques managériales de Stotts qui ont parfaitement fonctionné à Portland cette année. Entre écoute, simplicité… et nouvelles technologies !

La formation en ligue mineure

Longtemps aux côtés de George Karl, en CBA puis en NBA, Stotts a toujours su que le coaching était une voie faite pour lui.

« Ce n’était pas un risque pour moi. Je venais d’arrêter de jouer et c’était quelque chose que je voulais vraiment faire. Je voulais rester impliqué dans le basket. J’avais eu plusieurs occasions de faire autre chose, comme avec les produits pharmaceutiques, mais je voulais vraiment tenter quelque chose dans le basket. Quand j’en ai parlé à George, il savait que j’étais sérieux. »

Et puis, la transition s’est faite tout naturellement. En CBA, Stotts a trouvé le parfait terrain d’entraînement.

« A l’époque, il y avait dix joueurs dans l’effectif en CBA. Et ils avaient entre 25 et 28 ans, donc je n’étais pas beaucoup plus vieux qu’eux. En fait, je m’entraînais avec eux et je leur montrais des choses plutôt que je leur enseignais à proprement parler. Ce que j’ai appris à l’époque avec George [Karl], c’est de gérer les matchs, les entrainements, les plans de match. Toutes les choses que l’on fait au quotidien. La formation des jeunes, je l’ai appris plus tard à Seattle. »

Dans la Rainy City du nord de la Côte Ouest, Stotts a découvert le haut niveau, de 1992 à 1998. Il était même aux premières loges pour le show Gary Payton. Avec des engueulades mémorables avec coach Karl. Mais pas de quoi alimenter la chronique… enfin, moins que maintenant, suggère le technicien des Blazers.

« C’est vrai qu’il y a eu des prises de bec. George est un gars passionné et impliqué et Gary l’était aussi. Mais on gérait les choses différemment à l’époque. Je me souviens d’un clip à Houston, je crois, où l’on voyait Gary et George se gueuler l’un sur l’autre. C’est une autre époque. Quand LeBron avait bousculé Spoelstra lors de sa première année à Miami, il y avait eu tout un foin alors que ça n’aurait intéressé personne il y a vingt ans. »

Karl – Carlisle, les deux maîtres

Auprès de George Karl, mais également de Rick Carlisle, Stotts a été à bonne école pour le « no nonsense« , du basket pur et dur, sans fioritures.

« Aussi bien Rick que George, ce sont des entraineurs qui ont eu beaucoup de succès. Ils sont tous les deux passionnés mais ils ont chacun leur approche. J’ai eu la chance d’observer George pendant dix ans et Rick pendant quatre ans. Et j’ai pu constater qu’on pouvait gagner en ayant deux façons de faire presque complètement opposées sur certains points. »

Néanmoins, ses premières expériences en tant que head coach ont été plutôt compliquées. Promu entraîneur en chef à Atlanta après 27 matchs dans la saison 2002-03, Stotts avait été un peu pris de court.

« Je ne suis plus le même coach car j’ai acquis beaucoup d’expérience, aussi bien en tant que coach qu’en tant qu’assistant. Je ne pourrais pas trop dire ce que je ferais différemment car ça fait vraiment longtemps. Mais ce que je peux dire, c’est que maintenant, à Portland, je me repose beaucoup sur mon staff, je fais beaucoup de vidéos, et plus qu’au début. Je communique avec mes joueurs différemment. Les SMS ont changé la manière de communiquer avec les joueurs. On peut être plus proche d’eux. Il faut évoluer avec les outils dont on dispose. » explique Stotts dans le podcast The Vertical. « L’autre explication, c’est que quand je suis arrivé à Atlanta, mais aussi à Milwaukee, je n’avais vraiment coaché qu’aux côtés de George Karl. Je n’avais connu que ça. D’avoir eu l’opportunité de coacher à Dallas, ça a complété ma formation. J’ai vu autre chose, d’autres façons de faire et ça m’a mis beaucoup plus à l’aise par rapport à mes propres méthodes. »

Cette formation en deux temps a été éminemment importante dans l’éducation de Terry Stotts. En toute humilité.

« J’étais plutôt conscient de ma situation. J’avais eu deux opportunités et j’étais un coach sous les 50% de victoires. Je savais qu’il faudrait des conditions particulières pour obtenir une nouvelle chance [en tant que head coach]. Pour moi, ce n’était pas un souci [de redevenir assistant]. Déjà après Atlanta, car la situation n’était pas claire avec les dirigeants. J’étais plutôt un coach intérimaire pendant un an et demi. Mais je savais que j’étais un bon assistant, que je pouvais apporter une plus value dans n’importe quelle franchise où j’irai. Je suis allé à Golden State pendant un an. Et j’ai eu ma chance à Milwaukee. Mais je n’ai jamais eu de problème avec le statut d’assistant. »

Les Blazers, son plus beau projet

Son approche nuancée, toute en simplicité, a parfaitement réussi à Portland cette année. Tout en bas dans les pronostics d’avant-saison, les Blazers ont réussi à surprendre plus d’un observateur en jouant à fond la carte de la jeunesse et de l’insouciance.

« J’ai surtout ne pas voulu mettre de limites, ou poser d’attentes sur le groupe. Chaque saison, je commence par dire qu’il faut s’améliorer individuellement et collectivement chaque jour, et on verra jusqu’où ça peut nous mener. On insiste sur une progression constante. Même à Seattle, on ne mettait jamais d’objectifs en nombre de victoire. C’était plutôt de gagner la division, et d’essayer d’arriver en finales. »

Symbole de cette relève de Rip City, CJ McCollum a raflé le trophée de meilleure progression cette saison. Haut la main.

« Je savais qu’il allait sortir une grosse saison. Je savais aussi qu’il allait faire partie des candidats au titre de meilleure progression. Mais je n’aurais pas pu vous donner ses stats. Toutes les conditions étaient réunies et il a saisi sa chance. Il a beaucoup de qualités et on savait de quoi il était capable. Il lui manquait plus que de le faire. »

Et on peut le dire, il l’a plutôt bien le sieur McCollum. Pas dépaysé par un groupe jeune et très hétéroclite, coach Stotts insiste au contraire sur la nécessité de vivre avec son temps. Des leçons apprises tout au long de son propre parcours de joueur, puis de coach.

Et comme il le disait par ailleurs pour les textos, Stotts estime qu’il est contre-productif de ne pas suivre ses joueurs sur Twitter. Comme le dit Damian Lillard, son coach est un « twatcher« , mixte de Twitter et watcher (observateur).

« Je pense qu’un coach ne se rend pas service de ne pas suivre ses joueurs sur les réseaux sociaux, de ne pas savoir ce qui se passe dans leur vie, ce qui est important pour eux. Bon ou mauvais, concernant sa famille ou ses voyages… C’est autant d’informations qui sont importantes pour la vie de groupe. »

Une énième démonstration qu’un coach est bien davantage qu’un simple technicien défini par des schémas tactiques. Il y a une grande part de managérat, et ce petit quelque chose de relation humaine. Parfaitement incarné dans le coaching attentif de Terry Stotts.

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