Steven Adams : « Une magnifique aventure qui nous a rapprochés »

Avec un T-Shirt « Stache Bros » sur ses larges épaules, ses mèches sauvageonnes en liberté, et son sourire carnassier, Steven Adams n’a pas diminué sa hype actuelle. Même s’il trouve encore ça « bizarre » mais « bon », le pivot du Thunder n’est pas habitué à être le centre d’attention. 

Lui une star ? Le Kiwi botte en touche

Quand on lui a demandé s’il s’était aperçu qu’il avait changé de dimension avec ses performances en playoffs (10 points, 9 rebonds de moyenne en 31 minutes), Adams a préféré botter en touche. Certainement une habitude néo-zélandaise…

« En playoffs, les joueurs principaux reçoivent un traitement de faveur. Et du coup, il faut ajouter d’autres gars. On a mis d’autres joueurs en position de créer du jeu, de sorte que les stars puissent à nouveau avoir un peu d’espace pour opérer. Tout était basé sur cette idée. Ensuite, au niveau de l’intensité, c’était évidemment un niveau au-dessus. Mais je pense avoir été ouvert plus souvent pour la simple et bonne raison que KD et Russ étaient défendus de manière plus stricte. En saison régulière, ce n’était pas le cas. Le coach nous avait prévenus qu’on allait avoir des opportunités et j’étais en confiance avec cette nouvelle donne. »

Bien qu’il la joue humble, Adams est sans conteste devenu un joueur majeur du Thunder, avec un rôle essentiel dans la qualification face à l’épouvantail de San Antonio. De là à devenir un argument de poids (et de taille) pour convaincre Kevin Durant de rester ?

« Quand vous le dites comme ça, ça donne envie, c’est clair. Vous devriez aller le voir en lui présentant votre discours comme ça, c’était très bien [rires]. Non, je ne m’en rends pas compte de ça. J’ai simplement continué à travailler dur pour ne pas avoir de soucis. »

Mais, plus sérieusement, comment va-t-il suivre l’intersaison du copain Kevin cet été ?

« Je suivrai comme tout le monde. En général, c’est vous [les journalistes] qui savez ça en premier, non ? On verra. J’enverrai peut-être quelques messages pour savoir comment ça se passe. J’ai déjà assez de chance qu’il ait bien voulu me donner son numéro [rires]. »

« Physiquement, ça va ! »

Toujours aussi désarmant avec ses réponses brutes de décoffrage, Adams a néanmoins changé de registre à l’évocation de la fraternité du vestiaire, consacrée pendant ces playoffs.

« C’était super. Une magnifique aventure, sur le terrain, mais encore plus hors du terrain. Nos relations ont vraiment beaucoup évolué pendant ces playoffs, parce qu’on a été confronté à tellement de défis. Ça nous a rapproché et c’est grâce à ça qu’on a pu aller aussi loin. »

Victime de nombreux coups (bas) pendant cette postseason, dans le dos, sur le pouce, et dans les parties intimes, Adams n’est cependant pas plus touché que ça. A 22 ans, le Kiwi est une force de la nature…

« Physiquement, ça va. Je pourrai jouer une autre série. » avance Steven. « C’est plus mentalement que c’est difficile. C’est vraiment crevant. Parce qu’il faut toujours maintenir un niveau de concentration assez élevé. Tout est hyper intense et puis il y a l’environnement immédiat. Il y a beaucoup de choses qui se passent et c’est d’autant plus dur quand on n’obtient pas les résultats escomptés. »

A l’instar du message de son coach, Billy Donovan, quelques heures avant lui au même podium à l’Integris Center, Adams a donc rapidement évoqué sa frustration. Tout en la contrebalançant avec le positif d’une fin de saison en boulet de canon… malheureusement stoppée par la dynamique historique des Warriors.