C.J. McCollum ne doute jamais

Depuis ses premiers dribbles, C.J. McCollum n’a jamais douté. Depuis ses premiers dribbles, Damian Lillard n’a jamais cherché d’excuses. Et ce n’est pas une défaite de 20 pts dans le Game 1 dimanche soir qui va perturber la solidité mentale des compères de Rip City. Quand « Dame » envoie un texto à son coéquipier et ami, presque quatre heures après la démonstration défensive des Clippers, le meneur All Star se contente de deux mots : « No excuses ». Le message est clair.

« Pas besoin d’en dire plus, il comprend. Pour moi les excuses n’ont jamais existé, point barre », expliquera Lillard le lendemain dans The Oregonian. « Je lui ai dit que ça serait facile de dire « mec, ils m’ont trappé, c’était difficile ». Mais si tu commences à penser comme ça, tu te mets tout seul dans la galère. Je voulais juste lui rappeler que ça valait aussi pour moi : aucun excuse ».

Limité à 3/11 et 9 pts, incapable hormis en début de deuxième quart-temps de trouver une once de rythme, McCollum a été harcelé par les Clippers. Du début à la fin. Doc Rivers a bien compris que maintenir l’un des deux arrières des Blazers à moins de 15 pts soulage les responsabilités offensives de ses joueurs. Déçu, le probable futur MIP n’est pas abattu. Ce n’est pas le genre de la maison.

« Ce n’est qu’un match. On a perdu mais ce n’est pas la fin du monde. On doit rebondir et mieux jouer, c’est tout », assure l’intéressé.

Un début de carrière fait de hauts et de bas

Serein de nature, ce passionné de journalisme garde d’autant plus confiance qu’il a connu un Game 1 encore plus horrible la saison passée contre les Grizzlies: 1/8. A la fin de la série, il était une star en herbe de la ligue et un titulaire annoncé pour la saison suivante.

Se relever, c’est l’histoire baskteballistique de McCollum. Lui c’est le lycéen maigrichon qui n’avait aucune chance de jouer en NCAA. Lui c’est la star d’une petite université inconnue qui se casse le pied dans sa dernière saison. Lui c’est le Lottery pick qui passait son temps à l’infirmerie dans ses deux premières saison NBA. Il explique:

« Je suis préparé à toutes les situations car je sais que ça sera difficile, qu’il y aura des moments où rien n’ira en ma faveur. Il faut bosser, se préparer et prendre conscience qu’il y aura des jours meilleurs. C’était une longue saison et ça sera une longue série. Chaque match est un autre match, avec ses défis et ses opportunités. Même quand vous sortez d’un bon match il faut nettoyer la tabler et remettre les couverts au prochain match. Rien n’est acquis. Que je marque 30 pts ou 9 pts je ne change rien à mon approche, je me prépare de la même manière, j’écoute la même musique, comme si rien ne s’était passé. »

Les Clippers sont prévenus. Ce soir, ils retrouveront un McCollum au mental d’acier.