Sixièmes sur le fil, les Mavericks évitent un premier tour « impossible » face aux Spurs ou aux Warriors, mais accrochent un tirage « très compliqué » face à OKC. Les joueurs du Thunder, qui retrouvent les playoffs après un an d’absence, ont gagné 13 matches de plus que les Texans cette année, dont les quatre qui les ont opposés. Mais deux fois par trois petits points d’écart.
Les franchises se sont rencontrées à deux reprises récemment en playoffs : en finale de conférence en 2011, pour une victoire des Mavs 4-1 avant d’aller décrocher le titre, et l’année suivante, pour un sweep des joueurs d’Oklahoma au premier tour, que Dallas n’a plus passé depuis. Les effectifs ont changé mais les leaders sont toujours là des deux côtés, pour un duel quelque peu déséquilibré sur le papier.
Meneurs de jeu
Titulaire indiscutable du côté de Dallas, Deron Williams réalise une saison correcte mais n’a toujours pas retrouvé son niveau d’antan. Il compile des moyennes de 14 points et 6 passes sur la saison, et s’est montré décisif en fin d’exercice : contre Portland avec 31 points et 16 passes, puis face au Jazz pour accrocher les playoffs avec 23 points. Blessé lors de 8 des 10 dernières rencontres, il a vu son équipe gagner six matches d’affilée, porté par son remplaçant J.J Barea, élu joueur de la semaine pour la première fois de sa carrière, grâce à son leadership lors de ce gros run.
Si J.J Barea est sur un nuage en cette fin de saison, Russell Westbrook est lui sur une autre planète depuis le All-Star break : il a réalisé 9 de ses 18 triple-double sur la période, pour égaliser le record sur une saison détenu par Magic Johnson. Pour rappel, il ne lui a fallu qu’une mi-temps pour réussir le 18e… Le co-franchise player tourne d’ailleurs en triple double sur le mois d’avril avec 18 points, 11 rebonds et 10.5 passes. De quoi lui assurer, de façon quasi-certaine, une place sur le podium au classement du MVP. Il faut cependant s’attendre à retrouver un Westbrook explosif et moins altruiste face à l’opposition défensive légère proposée par les Mavs.
Avantage Oklahoma City
Extérieurs
Deuxième cadeau pour Dallas sur les lignes extérieurs : Kevin Durant. Dans l’ombre de Westbrook, KD réalise une des saisons les plus complètes de sa carrière avec 28 points, 8 rebonds et 5 passes. Mais si le joueur tourne à plus de 31 points sur les 7 derniers matches, sa moyenne en carrière contre Dallas n’est que de 25 unités. Revanchard après une saison écourtée l’an passé, le joueur aura à coeur de montrer qu’il peut porter sa franchise, peut-être pour la dernière fois avant d’aller voir ailleurs.
Face à lui, on trouvera Wes Matthews et le rookie Justin Anderson. Les deux Mavs pourront laisser Andre Robertson et ses 5 points de moyenne dans le corner, pour essayer de limiter le MVP 2014. Matthews devra confirmer ses bonnes dispositions de fin de saison et sera bien inspiré de prendre feu derrière l’arc pour aider les Mavs.
Avantage Oklahoma City
Intérieurs
Si Serge Ibaka a compilé des statistiques en deçà de ses standards des trois dernières années, Steven Adams a confirmé sa bonne saison 2015 et les deux garçons constituent toujours une sacrée muraille à franchir pour les Mavs. Ces derniers auront intérêt à être adroits au tir : OKC est la deuxième équipe de la ligue en matière de rebonds défensifs.
Dallas pourra compter sur son increvable franchise player, Dirk Nowitzki. Ou « espère compter », car l’Allemand a été irrégulier en fin d’exercice. Toutefois, comme il nous le confiait hier en conférence, « ce premier tour sera le moment le plus important de l’année » et s’il déclare « s’adapter à un rôle différent avec l’âge », nul doute qu’il aura la majeure partie des ballons dans le money time et qu’il est capable de rentrer ses tirs. Un joueur comme Zaza Pachulia, arrivé pour palier le transfert avorté de DeAndre Jordan, sera un gros atout en défense. Le genre de joueur qui n’a peur de rien et qu’il fait bon avoir dans son équipe. Surtout en playoffs dans des matches physiques.
Avantage Dallas
Les bancs
Enes Kanter a beau être grand favori au titre de meilleur 6e homme de la ligue avec ses 13 points et 8 rebonds par match, l’expérience du banc de Dallas est un atout. J.J Barea est un formidable joker, et le Portoricain a impressionné par sa capacité à prendre feu dans les moments importants, tournant à 24.2 points et 7 passes de moyenne lors de la belle série des Mavs, contre 11 points de moyenne sur la saison !
Malheureusement, gêné à l’aine, il a du, à son tour, rejoindre l’infirmerie pour deux rencontres. A priori, il devrait être rétabli. En 7e homme, Dion Waiters et Raymond Felton ont la même capacité à enchainer les paniers comme les choix douteux, mais sont capables d’emballer un match sur de courtes séquences. Derrière, les rôle players des Mavs Devin Harris, Salah Mejri, David Lee et Dwight Powell devraient apporter plus à leur équipe que leurs homologues du Thunder Kyle Singler, Cameron Payne, Randy Foye ou Anthony Morrow.
Egalité
Les coaches
Rick Carlisle, dont c’est la 12e campagne de playoffs, a l’avantage sur le « rookie » Billy Donovan. Ce dernier a rondement mené sa barque en saison régulière pour sa première sur un banc NBA, avec un bilan de 55 victoires pour 27 défaites, réussissant à gérer la cohabitation entre ses deux stars en faisant le choix d’alterner leur présence sur le parquet par séquence. Il a par ailleurs réussi à mettre Westbrook dans un vrai rôle de meneur de jeu, donnant une nouvelle dimension au joueur.
Le briscard Rick Carlisle emmène les Mavs en playoffs pour la 7e fois en 8 ans, malgré un effectif vieillissant et plombé par les blessures. Une expérience des gros matches qui peut avoir son importance dans les moments chauds. Encore faut-il que Dallas arrive jusqu’au money time au contact du Thunder… Dirk Nowitzki nous expliquait hier l’importance de Carlisle dans la réussite de l’équipe.
« On a un des meilleurs coaches de la ligue, qui nous motive tous les soirs, qui nous met en position de gagner. Il a un plan de jeu qui, si on l’exécute bien, nous permet de gagner. »
Avantage Dallas
La clé de la série
Les qualités athlétiques. Des Mavs vieillissants mais valeureux devront trouver une solution pour limiter l’apport de Russell Westbrook et Kevin Durant. Ces deux-là, en pleine fleur de l’âge, peuvent faire la différence par leurs qualités athlétiques et leur capacité à agresser l’adversaire. Dallas devra donc y répondre, sans doute avec davantage de muscles que de pep’s, et cette opposition de style peut donner un grand spectacle.
La saison régulière
OKC (4-0)
22 novembre 2015 : Dallas – Oklahoma City 114-117
13 janvier 2016 : Dallas – Oklahoma City 89-108
22 janvier 2016 : Oklahoma City – Dallas 109-106
24 février 2016 : Oklahoma City – Dallas 116-103
Statistiques
Verdict
Deuxième meilleur attaque de la ligue, OKC a l’avantage du terrain, a gagné les quatre duels avec Dallas cette année et a remporté la dernière série face aux Mavs en 2012. Les Texans pourront s’appuyer sur leur public bouillant en playoffs, un entraineur d’expérience, un J.J Barea en forme s’il n’est pas blessé. Mais si Nowitzki ne joue pas à son meilleur niveau, Russell Westbrook et Kevin Durant n’en feront qu’une bouchée, ou deux dans le pire des cas. Avantage au Thunder.
OKC 4-1
LA PREVIEW DU HOOPCAST
https://www.dailymotion.com/video/x44ijts_preview-thunder-mavericks_sport
Calendrier
Game 1 à Oklahoma City, le samedi 16 avril (3h30)
Game 2 à Oklahoma City, le lundi 18 avril (2h)
Game 3 à Dallas, le jeudi 21 avril (1h)
Game 4 à Dallas, le samedi 23 avril (2h)
Game 5 à Oklahoma City, le lundi 25 avril
Game 6 à Dallas, le jeudi 28 avril
Game 7 à Oklahoma City, le samedi 30 avril
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