Kobe à la retraite dans quelques jours et le trash-talking perd un de ses meilleurs éléments. À son apogée dans les années 1990 grâce à Michael Jordan, Gary Payton ou encore Reggie Miller, la pratique s’est essoufflée au fil du mandat de David Stern, désireux d’avoir une NBA bien propre et lisse.
La faute, en partie à l’épisode « Malice at the Palace » en 2004, la grosse baston entre les Pistons et les Pacers d’un certain Ron Artest, devenu Metta World Peace. Ce dernier regrette d’ailleurs cette période dorée pour les chambreurs.
« Avec MJ et Kobe, tu avais des gars qui faisaient du trash-talking mais qui assuraient derrière » confie-t-il lors du Dan Patrick Show, dans des propos relayés par Complex. « De nos jours, les joueurs ont peur de le faire, car je pense qu’ils ne sont pas capables d’assumer. »
Du trash-talking dans la victoire, plus dans la défaite
Du trash talk à la radio, en soi. Mais c’est sur le terrain que l’ancien Rocket se faisait un plaisir de déstabiliser ses adversaires avec ses mots, qu’importe son niveau ou le score au tableau d’affichage.
« Je me souviens quand je commençais à parler, à peine entrer en jeu, et ça me manque » poursuit-il. « Il y a des jours où tu ne peux pas assumer, mais d’autres si. Aujourd’hui les gars trash-talkent quand ils ont un titre ou une grosse avance au tableau d’affichage, mais jamais quand ils sont derrière. »
Et Metta World Peace de prendre quelques exemples de trash-talkeurs, regrettant que ce soit devenu une espèce en voie d’extinction.
« MJ trash-talkait qu’il perde ou qu’il gagne, Kobe aussi. C’est la différence entre un vrai trash-talkeur, comme Paul Pierce, et les autres. On n’a plus vraiment de trash-talkeur, à ma connaissance, aujourd’hui. »
Forcément, avec des superstars qui aujourd’hui rêvent de jouer dans la même équipe, la notion de rivalité a presque disparu. Néanmoins, Draymond Green, DeMarcus Cousins, ou encore Reggie Jackson comme il l’a montré récemment, sont capables de provoquer allègrement leurs adversaires. Au risque de se faire taper sur les doigts par les hautes instances…