Mal remis d’une double opération au dos, Steve Kerr avait laissé la main à son assistant, Luke Walton, durant les 43 premiers matches de la saison (39v-4d) soit plus de la moitié de celle-ci.
Revenu le 22 janvier, la transition s’est faite naturellement ou du moins, c’est l’impression qu’on en avait puisque cela n’a pas été simple pour tout le monde, notamment Draymond Green.
« Croyez-le ou non, mais repasser sous les ordres de coach Kerr après Luke, c’était différent, » avoue-t-il à CSN. « Vous savez, je suis le genre de personne à prendre ses habitudes. Je m’habitue aux choses et ça me prend un certain temps pour faire la transition. C’est fou car il n’y a pas tant de différences que ça. Mais en même temps, ça l’était pour moi et j’ai dû m’adapter. »
Avec Walton, Green tournait à 14.5 pts à 46.6%, 9.5 rbds et 7.4 pds. Avec Kerr, il est à 12.7 pts, 9.9 rbds et 7.5 pds. La différence n’est pas flagrante.. si ce n’est au niveau de son adresse extérieure : 41.4% à 3pts sous les ordres de Walton contre 34.2% avec Kerr.
« Quand je peux un mauvais tir, je peux vous assurer que je vais entendre coach Kerr. Avec Luke, après un mauvais shoot, il me faisait la réflexion lorsque je revenais sur le banc. »
Le 27 février dernier, face à OKC où il avait fini à zéro sur huit, Green avait même pété un plomb dans le vestiaire à la mi-temps. S’il s’en était excusé ensuite, c’était bien la preuve que l’intérieur avait du mal à accepter les critiques auxquelles il n’était plus habitué.
« Parfois, on se trompe aussi »
Soyons toutefois clairs, il n’y a pas d’animosité entre Green et Kerr. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, l’intérieur au caractère bien trempé a simplement eu besoin d’un petit temps d’adaptation, mais aujourd’hui, cela va beaucoup mieux.
Preuve en est, il tourne quasiment à un triple double de moyenne sur les quatre derniers matches. Mieux, il a réussi 9 de ses 15 dernières tentatives derrière l’arc.
« Ma mentalité est toujours là même. Il y a eu une sorte de période où j’ai eu besoin de revenir à cette mentalité. Parfois, on se ment à soi-même. Ça fait partie du jeu… Il pourrait bien n’y avoir aucune différence entre coach Kerr et Luke. Parfois, on se trompe aussi. »
Sacré Draymond.