Après avoir manqué les phases finales l’an dernier pour les tristes raisons que l’on connaît, Thabo Sefolosha est de retour et réalise une saison très positive dans son rôle de rotation sur les postes extérieurs. Avec 6.8 points et 4.6 rebonds, l’arrière suisse des Hawks apporte son expérience et ses qualités défensives à une équipe qui semble retrouver son meilleur niveau au meilleur moment de la saison alors que les playoffs se profilent à l’horizon. Nous l’avons rencontré lors de son passage à Washington.
On entre dans la dernière ligne droite avant la playoffs. Les Hawks ont connu un début de saison relativement mitigé mais restent sur 11 victoires en 14 matchs. Qu’est ce qui a changé depuis un mois ?
Je ne sais pas si quelque chose a changé. Simplement, on continue de progresser. Je pense que les joueurs commencent à bien connaître leur rôle. On sait que la fin de saison approche et on essaye tous de se mettre dans le rythme à l’approche des playoffs.
Aucun joueur des Hawks ne fait partie du Top 50 au niveau du temps de jeu. Le facteur fraîcheur aura-t-il un impact un cette fin de saison ?
Les saisons sont longues en NBA, il faut garder de l’énergie pour les playoffs pour pouvoir puiser dans nos réserves le moment venu. Je pense que c’est une bonne chose que l’on puisse gérer nos minutes. Tout au long de la saison je pense que le coach a fait du bon boulot à ce niveau là. A nous de bien finir dans cette dernière ligne droite avant d’attaquer les phases finales.
Comme pour les minutes, aucun joueur des Hawks n’est classé dans le Top 50 des meilleurs marqueurs de la saison. En playoffs, ce sont souvent les individualités comme LeBron James, Stephen Curry ou Kevin Durant qui font la différence. Une force ou une faiblesse pour votre équipe ?
L’impact des individualités oui et non, parce que San Antonio a un peu la même marque de fabrique depuis toutes ses années. Ce sont les médias qui aiment parler de ça. Je pense que vu la façon dont on a joué l’an dernier en playoffs , on a prouvé ce que l’on était capable de le faire. Cet équilibre au sein du groupe nous donne un avantage. Mais comme je l’ai déjà dit, c’est notre marque de fabrique, et on sait ce qu’on est capable de faire. En fin de match, on sait que l’on aura certains joueurs qui auront la balle entre les mains et ce sera à eux de jouer.
Au niveau individuel, vous retrouvez les playoffs cette année. Une délivrance ?
Oui c’est forcément une grande satisfaction. On joue toute la saison pour atteindre cet objectif d’atteindre les phases finales. L’an dernier, le fait de ne pas pouvoir jouer les playoffs était évidemment un moment très difficile mais je suis content d’être en pleine forme pour cette échéance. Je touche du bois et j’espère que tout va bien se passer dans ces dernières semaines de la saison régulière pour aborder les playoffs au top de ma forme.
Quel bilan tirez-vous de cette saison régulière ?
Je suis très content. D’abord, je suis très content de voir que ma jambe etma cheville aient tenue toute la saison. Ensuite, je suis globalement très satisfait de ce que j’ai fait même si l’essentiel est encore devant nous avec les playoffs qui commencent le mois prochain.
« Ce que Curry fait est vraiment incroyable »
Pensez-vous qu’une équipe de l’Est, les Hawks pourquoi pas, puissent faire chuter les cadors de l’Ouest comme les Warriors, les Spurs ou le Thunder ?
Forcément je pense que c’est possible. Pour l’heure, je me focalise sur notre équipe. Il nous reste encore quelques matchs à préparer avant d’attaquer les phases finales. Les playoffs, c’est quelque chose de long et difficile. Il faudra battre trois équipes de l’Est, gagner douze matchs avant de pouvoir rejoindre les Finals. On sait qu’il y a de grosses équipes des deux côtés. A nous de travailler dur pour pouvoir atteindre le niveau de jeu nécessaire pour y parvenir.
Les Hawks ont fait vaciller les Warriors très récemment. Quel regard portez-vous sur leur saison historique et les performances de Stephen Curry ?
Ce que Curry fait est vraiment incroyable. Je pense qu’il faut rendre à César ce qui est à César. Il a fait une saison sensationnelle. Toute l’équipe a prouvé pourquoi ils étaient les champions NBA. Tant mieux pour eux, nous on va se battre de notre côté et pourquoi pas les retrouver en finale.
Plutôt Spurs ou Warriors d’ailleurs ?
Je vais dire Warriors mais ce qui est certain, c’est que ce sera joli à regarder.
Pour finir, un mot hélas sur la Belgique frappée par des attaques terroristes en début de semaine. Avez-vous parlé de ces événements au sein de l’équipe ?
On en a parlé un petit peu, on en a touché mot. C’est vrai que c’est triste de voir que de tels événements qui n’ont aucun sens continuent de se produire. Ça fait mal au coeur de voir des images pareilles à la télévision et de penser à tout ce qui se passe là-bas.
Justement, vous arrive-t-il d’avoir des discussions de géopolitique ou d’analyser l’actualité avec le staff ou vos coéquipiers ?
On n’a pas eu le temps de le faire depuis hier mais bien sûr qu’il nous arrive de discuter de ce qui se passe dans le monde de façon régulière. Nous se sommes pas uniquement focalisés sur le basket ! On parle de plein de choses avec toute l’équipe, bien au-delà du sport.
Et vous suivez toujours l’Élan Chalon, votre club formateur, qualifié pour les demi-finales de la FIBA EuroCup ?
Je n’ai pas pu suivre leur saison de près mais j’en entendu ce qu’ils faisaient cette année. J’ai encore pas mal de contacts avec les dirigeants.
Propos recueillis à Washington.